• long métrage palestinien... 

    faut -il en dire plus... ?  

    Je n'en ai pas la force...

     

     


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    quelque part sur un rocher

    assise

    face à la mer

     

     

     

     

    réchauffant mon dos

    les rayons d'automne

    accompagnent les oiseaux

     

     

     

     


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  • minuscule oiseau au chant  puissant... le troglodyte mignon est un oiseau commun de nos forêts et de nos jardins... peut-être un des plus petits  (8 g) avec le roitelet... sa vitalité et son comportement assez familier nous le rendent très sympathique... la queue relévée il se dresse souvent sur les murettes et transperce l'air de son chant retentissant... été comme hiver il accompagne nos saisons de sa présence vivace et sympathique... il est certainement un de nos endémiques  le plus gai, le plus désinvolte...

     

     

     


     

     sous bois

    le chant  du troglodyte

    une longueur d'avance

     

     

     

    petit squatteur permanent

    le troglodyte disparaît

    sous le feuillage

     

     

    pas l'ombre d'un rapace

    le ciel bleu bleu bleu

    encore bleu

     

     

     

    quelques marches taillées dans le roc

    pour une dénivelée de 1200m

     

     

     

    tout en haut

    sur le sommet

    le  vent cherche à m'emporter

     

     

     

    dormir en haut de la montagne

    croiser

    le levant et le couchant

     

     

     

    troglodyte mignon

     

     

     

     

      PS: j'ai eu la chance et le privilège de pouvoir faire graver trois sceaux en pierre, qui accompagneront  dorénavant mes peintures... je les ai dessinés et envoyés au bout du monde... où le graveur a fait un remarquable travail de reproduction.

    aposés dans l'ordre, ces sceaux  représentent ce que j'aime le plus.

     

    " tsuru"       grue cendré,"

    " yachou"  oiseau sauvage

    " hana"      plante ou fleur naturelle.

     

    Ils seront enterrés avec moi, comme la coutume le veut dans ces pays,..


     




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  • aller à l'essentiel est certainement l'objectif le plus intéressant lorsqu'on écrit un haïku. Ce travail nous amène progressivement vers un dépouillement indispensable à la découverte de ce qui nous entoure réellement. Nous sommes encombrés de désirs, de volontés, de décors qui répondent à une attente extérieure...  l'écriture se fait alors non dans un  souci d'expression pure, mais dans un espoir de satisfaire un public, susceptible de rendre par une quelconque marque de reconnaissance sa fidélité à l'auteur... Pourquoi pas !!! Mais cela n'est plus du haïku ... mais une forme marchande de l'expression, muée en produit banalement consommable...

     

    Si on quitte tout se remue-ménage inutile et que l'on se concentre sur la véritable nécessité de faire évoluer le haïku, il me semble plus intéressant de développer la recherche sur  l'acuité  de l'environnement  dans lequel nous évoluons, et en discerner l'exacte énergie ou fréquence qui en résulte... essayer de le peindre ou de l'écrire nous expose davantage, nous engage aussi  dans une forme d'expression moins concensuelle, mais ô combien plus passionnante, puisqu'elle ne se projette plus dans un besoin de plaire mais dans une nécéssité de découvrir la constance qui nous permet d'agir

     

     peu importe le lieu... Tout endroit, toute situation à son secret ... le trouver est impossible... mais s'en approcher le plus possible pour le retranscrire sous forme de souffle est indispensable pour écrire quelque chose de comestible...

     

    c'est la seule façon aussi de s'affranchir du haïku japonais. Nous n'avons point besoin de faire du plagiat ininteressant et essayer de comprendre une culture aussi codée que celle du soleil levant pour écrire du haïku... le haïku n'appartient pas au Japon... le Japon lui a juste donné ce nom, et Bashô n'a jamais fait que mettre en évidence une recherche d'écriture  qui se pratiquait déjà bien avant lui dans des cultures beaucoup plus anciennes et exclusivement animistes... Il ne faut bien sûr pas être animiste, et on peut également être passionné de Japon (et j'en suis), pour écrire du haïku... mais rechercher chez les japonais, la pulsion d'écriture  nécessaire au haïku est tout aussi stupide que de vouloir faire de la poésie en s'inspirant de nos classiques...

     

    nous sommes ce que nous sommes, dans un espace temps bien personnel, entourés de notre décor, de nos saisons, sur une latitude qui résonne dans nos veines... nous sommes occidentaux, fruits d'un croisement millénaire aux multiples us et coutumes... nous avons notre langue, notre façon de penser et surtout notre façon de ressentir les choses... nous allons vers le mystère de la vie d'une toute autre manière que les peuples d'Asie... mais nous éprouvons exactement la même nécessité de trouver quelque chose qui nous permette d'évoluer dans notre travail, dans notre art, dans notre perception et dans notre perfectionnement de l'un et de l'autre...

     

    normal ... à partir du moment où nous cherchons des énergies ou des fréquences  au delà de notre champ de perception, nous nous ouvrons à des possibilités que nos sociétés encombrées de principes et de morales occultent...

     

    Nous ne sommes pas toujours en mesure de comprendre ces possibilités  mais nous pouvons leur accorder une place en tant qu'éventualité susceptible de nous aider à  ressentir ce qu'il se passe autour de nous ...

     

    tout cela est au final d'une simplicité élémentaire  voire basique , c'est un raisonnement qui  permet l'ouverture de l'écriture à l'infini d'elle même vers  une transmission illimitée...

     

    le haïku a besoin d'acuité, de finesse d'esprit, même quand il est trivial... il a besoin d'ouverture, de vide de plein... de pause et d'action... il ne cherche pas à plaire, il cherche à être...  c'est tout ...

     

     

    pour décrire un oiseau ou un vol d'oiseaux, il n'est point utile de les connaître... mais il est primordial de les voir avec une honnêteté absolue... Même sur une photo on peut sentir la puissance de leurs ailes et le claquement de leurs becs... l'essentiel c'est de le dire tel qu'on le ressent...


    si  on les voit à coeur ouvert, on trouve les mots à coeur ouvert... 


    j'arpente depuis tant d'années les coins les plus sauvages pour découvrir un peu de leur secret... je suis parfois  accompagnée d'un homme qui partage non pas ma passion des oiseaux mais leur beauté, qu'il tente de saisir dans de superbes photos... Sa sensibilité, sa patience, son calme apportent un quelque chose de plus aux oiseaux qu'il  retient sur image, un quelque chose que je ne peux  discerner que dans certaines de ses photos... De ces expéditions à travers montagnes  et vallées naissent divers écrits, divers peintures (et plus encore )...  bons ou mauvais, je l'ignore et ce n'est pas à moi de le dire...  et ne suis pas certaine que cela m'intéresse... je cherche juste à transmettre les sensations les plus fidèles de ce que j'ai vécu ou ressenti... une fois sur papier les mots n'appartiennent plus qu'aux lecteurs et aux oiseaux

     

    les oiseaux picorent les mots et s'envolent...

     

     



     


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    et si nous n'avions

    vraiment rien compris

    à la beauté des choses ?

     

     

     

     

     


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  • parce que ce sont deux femmes que j'ai appris à connaître avec des mots... avec le temps des mots, avec des silences, avec la force de leurs voix ... avec des pleins et des vides qui ont sans cesse consolidé nos échanges... avec leurs beautés que je connais sans les voir ... avec leurs sourires, leurs gaietés, leurs tristesses aussi, et leurs très belles forces de vie

     

    et parce que j'ai envie d'aller les voir toutes les deux ...

     

    une dans le Limousin

    l'autre au Québec ...

     

    pour elles deux,  je ferai le voyage

     

    et nous regarderons  ensemble,

    les arbres grandir et les oiseaux se poser sur les branches des plus vieux sorciers...

     

     

    merci à toutes les deux

     

     

     


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  • bouche d'égout

    une plume usée

    prisonnière des barreaux

     

     

     

    je suis devenue un oiseau -

    un souffle et j'ai disparu

     

    quel rêve !

     

     

     

    à côté de l'encre broyée

    fume le thé

     

     

     

     

    le ciel s'assombrit

    je rapproche la lumière

    de mon travail

     

     

     


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  • l'ombre légère

    du marronnier

    malade

     

     

     

    traces de la poussette

    des petits pas d'enfant

     

     

     

    sécheresse

    l'eau de l'étang

    s'épaissit

     

     

     

    terre battue

    le gazon a disparu

     

     

     

    sous les pas

    le bruit de la terre

    qui dessèche

     


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    un film étrange, un film sans repère... un film sans boussole... où l'on découvre chaque plan avec tension, où  chaque son, chaque bruissement  accompagne un nouveau mystère...  où les voix  humaines nous reconduisent vers une réalité fragmentée... la forêt nous enveloppe avec ses mystères, ses esprits, ses puissances... ses incompréhensions... elle conduit l'homme qui se meurt, vers le centre de la terre... vers ce monde ancien que nous ne comprenons plus...

     

    Apichatpong Weerasethakul  parle à sa manière de la Thaïlande... loin des clichés et des mafias touristiques, il nous parle de la terre et du cosmos... il nous parle des racines fondamentales et des croyances animistes...  il nous parle aussi, avec beaucoup de subtilité et de finesse, de la terreur sournoise qui règne dans ce pays depuis le dernier coup d'Etat...

     

    à voir bien sûr sans hésiter, si le dépaysement ne vous fait pas peur ....

     


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  • silence -
    au bout du fil
    j'entends la pluie 

     

     



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    deux mois sans pluie

    aucune odeur d'humus





    le vent arrache les feuilles sèches

    sans attendre l'automne





    odeurs d'hiver

    huile et essence de tronçonneuse

    collent aux copeaux de bois





    presque septembre

    le soleil a tout brûlé






    couloir aérien

    les vols réguliers

    des oiseaux migrateurs






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    fin de l'été

    la forêt se tait

     

     

    balbusard pêcheur1

    balbusard pêcheur


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  • pour qu'un haïku soit vivant, il faut que chaque trait, chaque lettre qui le compose soit vivant...

     

     


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  • des mois que je me promène, les observant dans leur mouvement dans leur immobilité-mobile dans leur respiration dans leur émotion et dans leur puissance... des mois que je cherche à peindre leur  force... mais ils ne m'accordent pas encore ce droit... mon coeur n'est pas assez ouvert, mon esprit pas assez libre... pour les comprendre...

     

     

    sans pouvoir les peindre

    les arbres

    retiennent leur secret

     

     

     



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  • ça vient de sortir ... tout frais, tout frais ... il faisait une telle chaleur aujourd'hui, qu'en fin d'après-midi,  je suis allée chercher la pénombre et la fraîcheur des salles de cinéma... moi qui traîne  habituellement mes guêtres dans ces lieux, le plus tard possible,  je n'ai pas hésité pour ce film à détourner mes goûts favoris ...

     

    dieu, que je ne le regrette pas ... Poetry est un film inoubliable.. Vacillant entre sordide et beauté absolue, ce film à  la lenteur très asiatique, nous pousse dans les perversités d'une société perturbée où suicide et viol se monnaient et ne se jugent pas...

     

     

    mais la poésie réclame avant tout une honnêteté infaillible...  c'est son  dû...  sa force...  sa pureté...  sa vie ... son passage...  son existence au delà de la mort....

     

     

     




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