• le talent d’écriture de Paul Laverty  d’un côté (scénariste de Ken Loach) et la mise en scène pleine de sobriété de la cinéaste Icíar Bollaín ont fait de ce film une merveille incontournable.

     

    le sujet est cuisant et contemporain... l'eau... l'eau que les multinationales refusent de donner  aux plus démunis de cette planète...  Nous sommes en Amérique du Sud, ce sont donc les indiens qu'on assoiffe et qu'on accule comme des rats...  jusqu'à leur interdire de récupérer l'eau de pluie... Depuis l'époque des conquistadors, le drame est récurrent pour ces minorités indiennes  et c'est ce que Iciar Bollein nous rappelle à travers cette fiction. La colonisation a changé de visage. La Bolivie en 2000, avant l’accession au pouvoir de Morales, est un pays dépendant des puissances occidentales et voisines. Rien n’a bougé depuis l’impérialisme espagnol.

     

    mis en musique par Alberto Iglésias, et interprété par deux des plus grands comédiens hispanophones actuels (Luis Tosar, méprisant, faux dur et culpabilisant, et Gael Garcia Bernal (carnet de voyage ), trop humain pour ne pas être égoïste), le film se donne les moyens de ses ambitions.

     

     

    Une histoire dans l'histoire ...  l'exploitation a juste été délocalisée...

     

     

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  • Je doute et trébuche sans cesse sur le regard que je porte sur ce que mes yeux me donnent à voir... Je suis riche de ce regard, je suis pauvre de ce qui me reste invisible... Les oiseaux m'ont appris tant de choses... les arbres me font de moins en moins peur... le ciel, nuit et jour multiplie mes espoirs... J'attends le printemps pour  retourner dormir sous les étoiles.

    De printemps en printemps, d'été en été, d'automne en automne, d'hiver en hiver, c'est toujours le même  homme qui m'apprend à découvrir la terre et les montagnes. Son écoute de chercheur complète la mienne de rêveuse... Qu'il écoute les bruits de la terre ou que je tende l'oreille vers les cieux... nos esprits se croisent  au milieu de ce dialogue impénétrable...

     

    peu à peu le silence s'installe dans ma tête, pour laisser place à une autre écoute... peu à peu mon écriture se dilate pour laisser place à la page vierge... peu à peu ma peinture devient le reflet d'elle même... Lorsque tout sera accompli, viendra le temps où je laisserai ce blog tranquille...

     

     

     

    de temps en temps
    un vieil arbre
    me sert de refuge


    les oiseaux m'apprennent
    à écouter les arbres

     

     

     

    loin sur l'étang

    l'enfant contre moi

    identifie ses premiers oiseaux

     

     


     

     



     

     



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  • ce ne sont plus des arbres

    mais des spectres

     

     

     

    du haut de la falaise

    les arbres calcinés

    implorent le ciel

     

     

     

     

    terre brûlée

    un silence de mort

    tapi sur le versant

     

     

     

     

    pas un aigle

    de ceux que je suis venue chercher

    le vol nuptial n'est plus  là

     

    (à savoir que le vol nuptial de l'aigle de bonelli commence en décembre et termine à la fin février)

     

     

     

     

    aucun bruit

    pas même le murmure d'une pensée

    d'arbre

     

     

     

    marchant

    au milieu des chênes et des pins brûlés

    sans les toucher

     

     

     

    tout a brûlé

    les oiseaux ont quitté la montagne

     

     

     

    feu de forêt

    m'éloignant

    le coeur brûlé

     

     

     

     

     


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  • Un vrai bonheur de musique et d'anti musique... un régal pour les rebelles... une joie pour les anticonformistes .... un film décalé comme je les aime ... un film complètement disjoncté ..

    une pagaille totalement organisée par des virtuoses de la percussion, puisque les musiciens jouent leur propre rôle...

     

    J'ai rigolé du fond du coeur ....

     

     

     


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  •  

    Il est des lenteurs quelque chose d'impalpable qui imprègne le temps et laisse l'oeuvre s'accomplir tout naturellement...Sur un mode Pythagorien de la transmutation des âmes, le réalisteur de ce film quelque peu surprenant,  marque les quatre saisons de cette Calabre hors du temps par l'emboitement de nos quatre vies les une dans les autres.

    L'homme est un minéral car son squelette est constitué de sels. L'homme est aussi un végétal car son sang est comme la sève des plantes ; il est animal parce qu'il est mobile  et possède une connaissance du monde extérieur. Enfin l'homme est humain, car il a volonté et raison . Nous devons donc nous connaître quatre fois.

     

     

    une poésie que seule un pays latin peut nous offrir ...

     


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  • alors que certains s'interrogent sur le  renouveau du haïku, de son écriture contemporaine, de ses thèmes plus adaptés à nos modes de vie... alors qu'une certaine lassitude se fait  ressentir autour des sujets tels que ceux de la lune, des cerisiers en fleurs ou pas des  grenouilles et des étangs... je continue de croire, qu'importe le sujet, l'essentiel est la subtilité du regard... À la manière des anciens peintres chinois et japonais du Chan et du Zen, qui consistait à passer une grande partie de leur vie à regarder les feuilles de bambous, puis une autre à essayer de les peindre, je pense que  la composition du haïku s'adapte totalement à cet esprit...

    Évoquer la pluie, le vent, les arbres et les saisons d'un seul regard, et les dire dans un seul souffle, pour leur donner une existence peut prendre avec un peu de chance une vie entière. Penser que nous avons déjà tout dit sur ces sujets, me paraît fort prétentieux... Peu importe le temps, le lieu et  le sujet, il n'y en a aucun de meilleur, il y a juste l'importance du regard et du vide que l'on possède pour créer la force nécéssaire... Peindre, écrire, ne sont  rien de plus que des moyens qui nous apprennent à doser notre regard... Nous pouvons donc tracer à l'infini des cerisiers, des lunes,  des arbres et des étangs, sans jamais voir deux fois la même chose... à nous de  chercher l'art et la manière de l'écrire, le dire ou le peindre. 

     

    Il n'y a rien à inventer dans le haïku, rien à modifier, rien à moderniser. Tout a été fait  et  dit lorsque nos prédécesseurs lui ont donné vie...  s'attarder sur ces points là, n'est que chimère et diversion pour ne pas avoir à affronter la plus difficile épreuve  qui consiste à libérer l'intelligence du coeur pour que le haïku trouve toute sa force ...

     

    et nous n'en sommes qu'à l'ébauche d'écriture..

     

     

     

    brouillard-

    au fond du jardin

    l'immense cèdre s'efface

     

     

     

    cinq jours de pluie

    les corbeaux ricanent

    sur l'arbre endormi

     



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  • de Tel Aviv en Roumanie, le voyage insolite d'un homme et d'une défunte, dépouille lentement de leurs trop plein d'égoïsmes, ceux qui les accompagnent...  Mise à nu d'un monde schizophrène qui trouve partiellement des remèdes et dévoile son humanité... mais aussi mise à nu de l'Etat d'Israël sur la question cruciale de l'immigration... et  de tous ceux qui rêvent de s'y installer et trouvent la mort.

     

     

    purement excellent ...

     

     


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  • nous voilà en pleine lutte en plein combat contre un État qui jour après jour, dans la plus grande hypocrisie ruine le reste de liberté qui nous reste...

     

     dans ce combat le choix des armes est capital... Il est  d'autant plus efficace qu'il corresponde à notre esprit , à notre volonté de rendre la vie plus supportable...

     

     

    "Regarder les belles choses " sans jamais se laisser dissiper par la rage, la haine, la violence, la révolte  que génère, la débâcle d'une fin de pouvoir, d'une fin de culture, est la plus redoutable des armes... Cela  n'est pas facile, loin de là... Comme tout arme, et toute discipline, il faut apprendre à la maîtriser, et donc, se reprendre, se contrôler sans cesse, libérer l'esprit, se débarrasser de toute l'horreur qui nous ronge... se relâcher encore et encore et revenir, inlassablement vers ce que les responsables de ce chaos ne peuvent depuis longtemps plus voir... la beauté de la vie... Une beauté sans pouvoir, sans valeur, une beauté simple si présente et si difficile à discerner tant nous avons été conditionnés à regarder la laideur de tout ce qui nous entoure...

     

    Ce moyen n'est ni ridicule ni puéril... Il est une base fondamentale au changement... Utiliser la même arme que notre ennemi, ne laisse pas beaucoup de chance de renverser le chaos établi, mais nous absorbe dans son insalubrité. S'armer, par contre,  de ce qu'il redoute, voire qu'il ignore, nous donne l'avantage de la surprise, de l'inattendu... La  maîtrise de  soi et de ce regard, ne peut à  terme que déstabiliser son acharnement ...

     

    Soyons nombreux à apprendre à lutter le plus sincèrement possible  ainsi... et les choses bougeront peut-être lentement vers un monde un peu moins violent ... 

     

     

    de jour en jour

    revenant à la forêt

    je prends racine


     

    anna


     


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  • pour nous aider, à garder encore un peu de liberté ... pour nous aider à rester dans nos yourtes, nos camions, nos cabanes, nos roulottes ...  

     

    SVP SIGNEZ VITE  ICI


    http://www.petitionenligne.fr/petition/contre-loi-loppsi-2/412

     

     

    Merci infiniment de votre soutien

     

    anna


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  • Enquête sur un jeune artiste déjà culte qui bouleverse les codes de l'art contemporain et fait de l'anonymat sa marque de fabrique .

     

    Exposer dans des lieux respectables c'est une chose. Mais l'adrénaline de l'illégalité reste son meilleur carburant

     

    ----

     

    Dans un monde où nous sommes bombardés de messages publicitaires qui envahissent l’espace public, les oeuvres de Banksy offrent un regard différent - un regard à la fois drôle et incisif, sans être dogmatique pour autant. Banksy a fini par convaincre l’Anglais moyen que les véritables vandales de notre société sont ceux qui construisent des immeubles plus hideux les uns que les autres et non ceux qui dessinent sur leurs murs.

    allo.ciné

     

     

     

    et une partie de son oeuvre


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  • la vie s'apprend dans le silence, dans l'épreuve, dans la beauté et dans le contraste de toute chose ...

    Alamar nous le raconte tout simplement...

     

     

     

      (pour entendre la bande annonce, arrêter la musique de Charlie Haden dans l'avant dernier post)

     


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  • ils dorment

    nus

    jusqu'au printemps

     

     

     

     

    le rouge du sorbier

    des oiseleurs

    sur  la première neige

     

     

     

    les traces fondent

    avec la neige

     

     

     

    tout là-haut

    les arbres se taisent

     


     

    fruit d'hiver

    le soleil pend

    mollement aux branches

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • sur la buée de la fenêtre

    je dessine la forêt

    absente

     

     

    les mélèzes

    s'écoulent

    sur la vitre embuée

     

     

    le contour de sa bouche

    chaude

    sur le carreau glacé

     

     

     

    la buée déforme

    les toits des maisons

     

     

    condensation

    à la fenêtre

    la lune tremble

     

     

     

     

     

     


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  •  

     

    donne-moi

    d'être un arbre !

    j'élèverai  mes espoirs vers le ciel

    je plongerai au plus profond de la terre

    pour trouver mes racines

     

    anna

     


     

     

     

    ce film est d'une grande beauté. Sans équivoque, c'est un immense  hymne à l'amour d'un peuple, d'une histoire sans fin... 

     

     

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  • fin de saison

    muette

    la forêt se retient

     

     

     

    pipit 1

    pipit farlouse

     

     

     

     



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