• nus
    le champ
    et l'arbre au bout du champ





    j'ai changé de format de papier,  je ne peux plus les scanner moi-même. C'est un travail que je dois remettre à des pros... en attendant de  pouvoir le réaliser, je fais des photos, plus ou moins réussies...

    en espérant que cela puisse tout de même donner une petite idée du travail...
    mille excuses... pour le résultat provisoire...



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  • par la fenêtre
    rien a changé
    un peu plus de vent



    toute cette toile
    point par point
    tourne en yourte



    l'if à côté du tilleul
    laisse la place
    vide



    cette odeur de hêtre
    sur mon vêtement
    un peu de neige sur les sommets














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  • Nomades !! ces derniers nomades d'un temps qui n'existe plus, laissent la place à d'autres itinérances. Construits en marge d'une société lénifiante qui s'épuise d'ennui et qui s'efforce de chercher quelques raisons de survie loin de sa médiocrité,  les nouveaux nomades montent et démontent leurs camps au rythme de leurs expulsions... Ils ne se définissent pas  comme une nouvelle ethnie, mais établissent lentement de nouveaux codes de vie... toute mélangée, et vue de l'extérieur,  leur énergie de vie oscille dans leur identité... mais lorsqu'on s'y attarde, on voit de nouvelles choses s'organiser... leur courage se renforce à chaque bataille, et à chaque échec leurs yeux s'éclaircissent, leurs corps se redressent... C'est ainsi que les derniers nomades se sont éteints, anéantis par une société totalitairement sédentaire... C'est ainsi que naissent les nouveaux nomades. Issus de cette société  agonisante, ils gênent et perturbent l'ordre des pensées préétablies... asphyxiée, par ses codes et ses interdits, notre société ne peut tolérer un tel manquement à l'ordre et les condamne avant de les admettre...

    pourtant entre ces habitations vagabondes grandissent des petits hommes et des petites femmes porteurs d'un autre idéal. Ces enfants retrouvent la joie ordinaire des peuples sans profit... leurs joues rouges se mélangent à la terre  de leur espace de jeux et leurs cheveux s'accrochent aux végétations rugueuses des sols battus. Lorsqu'ils relèvent, dans les cris, les rires  et  les larmes, leurs têtes hérissées de présent, leurs visages s'éclairent du plus bel espoir qui nous est proposé...

    sans artifice et sans attente, je suis devenue nomade loin de ces nomades...  mais chacun de mes gestes me tient à portée de leur vie
    ....



    matin calme
    une volute de fumée
    disparaît dans les nuages













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  • le temps n'appartient qu'à lui même. Extensible il ne se laisse pas saisir et nous échappe dès qu'on y pense... Nous ne pouvons penser au temps ni  à l'instant sans prendre le risque d'y laisser une part de notre raison ...
    l'avant et l'après constituent notre mémoire, ils contournent cet espace insaisissable le rendant de plus en plus inaccessible ...
     Pourrions-nous alors saisir le haïku pour nous rapprocher de l'imprenable instant... le remplir et surtout  le vider pour palper l'impossible instant ...???
    Pour tous ceux qui connaissent les longues heures de marche et de solitude, ces heures interminables  où  à force de se  tromper de chemin nous continuons à ne pas comprendre... Ces heures encore, où épuisés nous trébuchons et perdons patience, où le souffle court nous tentons de retenir nos corps courbés... mais aussi,où par entêtement  et par survie nous finissons par nous ressaisir, nous  regonfler de quelques convictions prétentieuses et relever la tête avec l'espoir de trouver entre les nuages  un peu de sérénité...  tous ceux qui ont vécu cela, savent combien ces moments nous  vident  de tout orgueil...
    Là où les découragements succèdent aux espoirs à peine reconquis, là, sans objectif, se trouve dans chaque pas  un rapprochement vers l'instant  si peu probable...



    n'écrivant rien ce soir
    que le vide
    de mes mots



    Nus
    le champ
    et l'arbre au bout du champ



    sur l'arbre mort
    le lierre s'empare
    de la vie





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  • les nuits sont parfois longues ... sans sommeil, elles nous harcèlent de pensées sombres ou nous agressent d'idées nouvelles... parfois, plus généreuses,  elles nous laissent simplement divaguer ...

    la lune est pleine... Par la lucarne du grenier, elle éclaire la petite chambre dans laquelle je tente de dormir... je me tourne et me retourne, trouvant le lit affreusement vide... l'absent est trop loin... je me recroqueville  en boule les mains entre les cuisses et laisse aller mes pensées là où elles trouvent un passage... la lune éclaire la pièce comme en plein jour... dehors, le vent souffle et les nuages traversent la vitre  à toute allure  ... rien ne fait obstacle à rien... je pense au vide et au plein, à ce que je suis et ne suis pas... je pense à hier et aujourd'hui tout en évitant demain...

    tournant ma tête vers le tilleul mis à nu par les bourrasques, je vois la lune s'élever de plus en plus haut, de plus en plus loin dans la nuit... quelques feuilles mortes arrachées à l'arbre, narguent  légères, la clarté et la rondeur  solitaires de la lune...



    je regarde dehors
    de mon lit
    la nuit passe toute seule



    tramontane
    les feuilles
    se perdent dans les nuages



    pleine lune
    ce soir
    je repense à ma mère







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  • la pluie ruisselle contre les vitres... la ville est noire... il fait presque chaud... l'eau s'infiltre sous les tuiles et  imbibe  le plafond... Entêtée et imprévisible, elle se fraye un autre passage le long des montants des fenêtres... le mur en pierres dégouline... J'aime ces instants où tout se déchaîne... lorsque le vent frappe avec violence tout ce qui lui résiste...  lorsque impitoyable, il ne laisse  dans ses retranchements que la crainte d'une nouvelle rafale bien plus terrible... j'aime lorsque j'ignore tout de ses caprices... et que je replie mes pensées, attendant qu'il veuille bien se calmer... cela me remet un peu de plomb dans la cervelle et me ramène à  ma  juste dimension... minuscule...


    trop de gris
     ce matin
    les tuiles brillent


     contre la vitre
    un peu de sel

     de mer


    couchée
    la pluie prend
    la direction du vent


    tempête
    la ville tout entière
    attend


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  • Venant du nord
    avec le vent
    les oies sauvages



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  • À la vie à la mort

    en si peu de mots















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