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Par anna.nomade le 7 Décembre 2009 à 13:54nus
le champ
et l'arbre au bout du champ
j'ai changé de format de papier, je ne peux plus les scanner moi-même. C'est un travail que je dois remettre à des pros... en attendant de pouvoir le réaliser, je fais des photos, plus ou moins réussies...
en espérant que cela puisse tout de même donner une petite idée du travail...
mille excuses... pour le résultat provisoire...
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Par anna.nomade le 1 Décembre 2009 à 12:24
par la fenêtre
rien a changé
un peu plus de vent
toute cette toile
point par point
tourne en yourte
l'if à côté du tilleul
laisse la place
vide
cette odeur de hêtre
sur mon vêtement
un peu de neige sur les sommets
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Par anna.nomade le 23 Novembre 2009 à 09:57Nomades !! ces derniers nomades d'un temps qui n'existe plus, laissent la place à d'autres itinérances. Construits en marge d'une société lénifiante qui s'épuise d'ennui et qui s'efforce de chercher quelques raisons de survie loin de sa médiocrité, les nouveaux nomades montent et démontent leurs camps au rythme de leurs expulsions... Ils ne se définissent pas comme une nouvelle ethnie, mais établissent lentement de nouveaux codes de vie... toute mélangée, et vue de l'extérieur, leur énergie de vie oscille dans leur identité... mais lorsqu'on s'y attarde, on voit de nouvelles choses s'organiser... leur courage se renforce à chaque bataille, et à chaque échec leurs yeux s'éclaircissent, leurs corps se redressent... C'est ainsi que les derniers nomades se sont éteints, anéantis par une société totalitairement sédentaire... C'est ainsi que naissent les nouveaux nomades. Issus de cette société agonisante, ils gênent et perturbent l'ordre des pensées préétablies... asphyxiée, par ses codes et ses interdits, notre société ne peut tolérer un tel manquement à l'ordre et les condamne avant de les admettre...
pourtant entre ces habitations vagabondes grandissent des petits hommes et des petites femmes porteurs d'un autre idéal. Ces enfants retrouvent la joie ordinaire des peuples sans profit... leurs joues rouges se mélangent à la terre de leur espace de jeux et leurs cheveux s'accrochent aux végétations rugueuses des sols battus. Lorsqu'ils relèvent, dans les cris, les rires et les larmes, leurs têtes hérissées de présent, leurs visages s'éclairent du plus bel espoir qui nous est proposé...
sans artifice et sans attente, je suis devenue nomade loin de ces nomades... mais chacun de mes gestes me tient à portée de leur vie....
matin calme
une volute de fumée
disparaît dans les nuages
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Par anna.nomade le 16 Novembre 2009 à 17:05le temps n'appartient qu'à lui même. Extensible il ne se laisse pas saisir et nous échappe dès qu'on y pense... Nous ne pouvons penser au temps ni à l'instant sans prendre le risque d'y laisser une part de notre raison ...
l'avant et l'après constituent notre mémoire, ils contournent cet espace insaisissable le rendant de plus en plus inaccessible ...
Pourrions-nous alors saisir le haïku pour nous rapprocher de l'imprenable instant... le remplir et surtout le vider pour palper l'impossible instant ...???
Pour tous ceux qui connaissent les longues heures de marche et de solitude, ces heures interminables où à force de se tromper de chemin nous continuons à ne pas comprendre... Ces heures encore, où épuisés nous trébuchons et perdons patience, où le souffle court nous tentons de retenir nos corps courbés... mais aussi,où par entêtement et par survie nous finissons par nous ressaisir, nous regonfler de quelques convictions prétentieuses et relever la tête avec l'espoir de trouver entre les nuages un peu de sérénité... tous ceux qui ont vécu cela, savent combien ces moments nous vident de tout orgueil...
Là où les découragements succèdent aux espoirs à peine reconquis, là, sans objectif, se trouve dans chaque pas un rapprochement vers l'instant si peu probable...
n'écrivant rien ce soir
que le vide
de mes mots
Nus
le champ
et l'arbre au bout du champ
sur l'arbre mort
le lierre s'empare
de la vie
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Par anna.nomade le 4 Novembre 2009 à 13:39les nuits sont parfois longues ... sans sommeil, elles nous harcèlent de pensées sombres ou nous agressent d'idées nouvelles... parfois, plus généreuses, elles nous laissent simplement divaguer ...
la lune est pleine... Par la lucarne du grenier, elle éclaire la petite chambre dans laquelle je tente de dormir... je me tourne et me retourne, trouvant le lit affreusement vide... l'absent est trop loin... je me recroqueville en boule les mains entre les cuisses et laisse aller mes pensées là où elles trouvent un passage... la lune éclaire la pièce comme en plein jour... dehors, le vent souffle et les nuages traversent la vitre à toute allure ... rien ne fait obstacle à rien... je pense au vide et au plein, à ce que je suis et ne suis pas... je pense à hier et aujourd'hui tout en évitant demain...
tournant ma tête vers le tilleul mis à nu par les bourrasques, je vois la lune s'élever de plus en plus haut, de plus en plus loin dans la nuit... quelques feuilles mortes arrachées à l'arbre, narguent légères, la clarté et la rondeur solitaires de la lune...
je regarde dehors
de mon lit
la nuit passe toute seule
tramontane
les feuilles
se perdent dans les nuages
pleine lune
ce soir
je repense à ma mère
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Par anna.nomade le 21 Octobre 2009 à 13:28la pluie ruisselle contre les vitres... la ville est noire... il fait presque chaud... l'eau s'infiltre sous les tuiles et imbibe le plafond... Entêtée et imprévisible, elle se fraye un autre passage le long des montants des fenêtres... le mur en pierres dégouline... J'aime ces instants où tout se déchaîne... lorsque le vent frappe avec violence tout ce qui lui résiste... lorsque impitoyable, il ne laisse dans ses retranchements que la crainte d'une nouvelle rafale bien plus terrible... j'aime lorsque j'ignore tout de ses caprices... et que je replie mes pensées, attendant qu'il veuille bien se calmer... cela me remet un peu de plomb dans la cervelle et me ramène à ma juste dimension... minuscule...
trop de gris
ce matin
les tuiles brillent
contre la vitre
un peu de sel
de mer
couchée
la pluie prend
la direction du vent
tempête
la ville tout entière
attend
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Par anna.nomade le 14 Octobre 2009 à 13:59
Venant du nord
avec le vent
les oies sauvages
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Par anna.nomade le 14 Octobre 2009 à 13:31
À la vie à la mort
en si peu de mots
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