•  côte est, pas un seul japonais se baigne dans l'océan... Il s'étend devant nous, bleu et solitaire... Au loin les bateaux de pêche reviennent au port ... pas un voilier, pas un seul bateau de plaisance à l'horizon ... Cela fait un bien fou de voir ces étendues exclues de toute infrastructure touristique. Nous longeons tranquillement la côte vers le nord... une suite de villages de pêcheurs, aux allures modestes s'accrochent aux rives du littoral... Il faut dire qu'ici, les habitants sont aux premières loges en cas de tsunami, et de charmants petits panneaux nous signalent très régulièrement de village en village  où s'abriter en cas d'alerte...

     

    Hokkaido 8232

     

     

    village de pêcheurs

    la simplicité

    a une odeur de poisson

     

     

    c'est la lumière

    de Hokkaidô

    qui me reste en mémoire

     

     

     

    Hokkaido 8437

     

    nous remontons ainsi  jusqu'à la mer d'Okhotsk... La péninsule de Shiretoko nous accueille ainsi, sans frasques et sans fantaisies. Le parc national de Shiretoko a été enregistré au patrimoine mondial de l'UNESCO... Nous comprenons très vite pourquoi.... Dans cette partie du Japon, même les montagnes ont un comportement étrange ... elles changent d'allure encore plus vite qu'ailleurs... quant aux animaux, tels que les cervidés et les renards, ils ne semblent guère se soucier de la présence humaine et viennent brouter ou zoner en bord de route comme si de rien était... Personne ne sait pourquoi, mais c'est ainsi. Les ours se font plus discrets, mais ils sont très nombreux sur cette péninsule, puisque c'est l'endroit au monde où leur densité est la plus importante. Leur nourriture est si bien assurée sur ces terres qu'ils se contentent d'une surface de vie nettement moins importante qu'ailleurs. En aïnou, (peuple premier de l'île de Hokkaidô ) Shiretoko, veut dire  l'extrémité de la terre, c'est peut-être pour ça que tout y est étrange...

     

     

    source d'eau chaude

    dans le bain

    son enfant au sein

     

     

    quelques mots

    et de très grands sourires

    je me baigne à leurs côtés

     

     

     

    l'eau fume

    une odeur de souffre

    flotte sur la peau

     

     

    je n'ai jamais vécu quelque chose d'aussi  agréable que ce moment partagé avec cette jeune femme tout en rire et en sourire, dans ce onsen extérieur  bricolé à flanc de montagne. Toute la population locale vient s'y laver et s'y baigner ... Ces bains publiques à la mode des volcans sont vraiment jouissifs pour le corps et pour l'esprit...

     

     

     

    dans le bain chaud

    quelques gouttes de pluie

    une mère savonne son enfant

     

     

    leurs longues chevelures noires

    flottent

    dans le bain chaud

     

     

      Hokkaido 7820

     

    je mets au fur et à mesure de mes possibiltés de nouvelles photos dans l'album Hokkaidô

     

     

    (ps: en mon absence se sont rajoutés tous ces grigris (tweeter etc ) stupides et puérils au bas de chaque écrit... Je ne peux malheureusement pas  les retirer ... et je m'en excuse... Il faudra donc faire avec ... et ça me désole )

     

     

     

     

     

     

     




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  • Lorsqu'on aime un pays,  et qu'on part à sa rencontre, on ne revient jamais indemne... Un bout de moi est resté perché sur les volcans, est resté caché dans les grandes forêts anciennes jamais exploitées...

     

    les sentiers qui sillonnent les montagnes sont bordés de part et d'autres de bambous fins et denses... pas moyens de pénétrer cette épaisseur végétale... derrière ce rempart vert, quelques bruits parviennent à nos oreilles... c'est l'inconnu... on ne peut que deviner ce qu'il se passe... Il fait chaud et humide... de gros insectes nous accompagnent parfois d'un peu trop près, mais nous nous habituons à leur bourdonnement pas si menaçant que cela...


     

    levant la tête vers le ciel

     le vert des arbres

     

     

     

    de gros papillons

    noirs et bleus

    ouvrent le chemin

     

     

     

     dans mon dos

    sueur ou pluie

    je ne sais plus

     

     

     

     

    Hokkaido est en quelque sorte le jardin des japonais... ils viennent s'y réfugier durant les quelques jours de vacances qu'ils ont par an ...( en moyenne 15 jours)... Sur les chemins que nous empruntons, ils ne sont pas très nombreux, mais toujours très surpris de nous voir là... A la manière d'un pot pourri de mots puisés aux frontières de l'anglais et du japonais, quelques  échanges de paroles s'improvisent sur les sentiers... et de grands sourires scellent l'étonnement... 

     

    durant ce mois d'août, sur cette île rebelle, nous n'avons croisé qu'une petite dizaine d'occidentaux...

     

     

     

     ciel obscur

    le sommet du volcan

    s'éclipse

     

     

     


    pluie et grêle sur les bambous

    un tout petit refuge

    sur le col


     

     

    j'ai mal aux pieds.. j'ai du mal à continuer de grimper dans ces restes de laves durcies... La montée est abrupte, il faut s'accrocher à la montagne et le sac me paraît de plus en plus lourd... Devant moi, mon compagnon reste imperturbable... les volcans le fascinent la montagne le passionne... il monte au rythme de son souffle...

    Debout depuis 4 h du matin pour parcourir ces 1700 m de dénivelé, que le Rishiri-zan impose depuis la mer, nous marchons sans relâche... Nous évoluons sur une crête vertigineuse que nous devinons plus que ne la voyons...   Lors de ses éruptions, le volcan a façonné des contours rugueux et spectraux,  qui nous guident vers ce sommet, que nous finissons, par atteindre, trempés et fatigués... Mais  Hokkaido a quelque chose de fondamentalement magique, elle est capable de dévoiler la plus grande de ses beautés là où plus aucun espoir n'est attendu ... Ce jour-là, à peine le sommet franchi le Rishiri-zan  lève ses brumes et retire sa colère, pour nous offrir en quelques minutes un paysage gargantuesque, surplombé d'un ciel profondément bleu... Un bleu qui se noie aux confins de la mer du Japon et de la mer d'Okhotsk.

    Sakhaline devant nous se dissimule dans un reste de brume... mais nous sentons sa présence... nous sentons, comme pour les îles Kouriles que nous avions vues quelques jours avant, flottée sur ces eaux sibériennes  la longue histoire conflictuelle qui embrase régulièrement le Japon et la Russie...


     

    au sommet du volcan

    en équilibre

    un temple bouddhiste

     

     

    un à un

    j'abandonne les haïku

    le long du sentier

     

     

     

     

    Hokkaido 8727 

     

     

    Le Rishiri-zan est un volcan situé au Nord-Est de Hokkaido sur une île dont il prend toute la surface... Les éléments se déchaînent souvent dans ce pays...  ils laissent derrière eux une terre modelée, compressée  explosée et mystérieuse...

     

    Il faut que je me remette à peindre... Hokkaido a marqué mon esprit... un bout de mon coeur flotte encore là-bas, Je souhaiterais pouvoir accrocher dans mes pinceaux, un  peu de son secret, un peu de sa discrétion, un peu de sa grâce et tout son témpérament ....

     


     



     

     

     

     

     

     


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  • 7 heures du soir, la nuit tombe sur Hokkaido... Nous sommes dans l'aéroport de Sapporo et cherchons à récupérer la voiture de location qui nous permettra de découvrir toute l'île...  Cela ne se fait pas sans mal... Les permis internationaux, ne suffisent pas, il nous faut, pour pouvoir utiliser une voiture dans ce pays, les traduire en japonais.

     

     

    omnibus

    une clochette tintinnabule -


     

     

    le train sillonne

    bambous et rizières

    le laissent passer

     

     

    Chitose - Sapporo

    d'une gare à l'autre

    pas un mot d'anglais

     

     

    Nous voilà munis de nos permis régularisés... Il ne reste plus qu'à quitter la ville en conduisant à gauche, ce qui n'est pas aussi simple que cela... Mais il nous faut trouver un endroit pour camper...

     

    Rien n'est facile... la végétation est dense et ne laisse pas beaucoup de possibilité d'incursion... Nous finissons par nous enfiler dans un chemin et trouvons, malgré les panneaux nous prévenant d'éventuelle présence d'ours, un endroit pour planter notre tente...

     

     

    de la même couleur que la forêt

    la tente

    dissimule notre présence

     

     

    deuxième  nuit à Hokkaido

    sommeil de plomb

    pas un oiseau dans la forêt

     

     

    Le lendemain nous nous équipons d'une carte, d'un guide de camping totalement en japonais et apprenons à nous servir convenablement du  GPS, moitié anglais, moitié japonais qui se trouve dans la  voiture...

     

     le décalage horaire, nous inflige d'impitoyables coups de barre, mais nous résistons et continuons notre périple... Il nous faut également nous alimenter... autre épreuve insolite, que nous finissons par surmonter en arrivant tant bien que mal à trouver ce dont nous avons besoin...


     

    sans détour

    la route monte

    vers le premier volcan

     

     

    camping sommaire

    les voitures restent sur le parking

     

     

    source d'eau chaude

    dans le bain fumant

    vue sur le volcan

     

    Ils appellent cela des onsen... c'est ce que le Japon a de plus traditionnel...  Des bains d'eau chaude plus ou moins souffrée  provenant des volcans... Il y a un protocole à respecter avant de s'y tremper... tout le monde s'y baigne nu, mais depuis l'occupation américaine, la mixité des bains a été interdite... hommes et femmes se baignent séparément. Peu importe, le plaisir n'en est pas altéré... C'est tout simplement jouissif...

     

     

     

    la vapeur des sources chaudes

    chargent la nuit

    de brume

     


     

     


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  • 25 heures de voyage de Sapporo à Montpellier, dont 15 heures de vol ... je viens de rentrer cette nuit... je n'ai pas dormi depuis tout ce temps, mais le décalage horaire me garde bien éveillée... tout un fatras de camping et d'affaires est étalé autour de moi... je ne me presse pas pour le ranger...

     

    l'odeur de Hokkaido

    traîne dans mes bagages


     

    j'ai tant de choses à raconter ... tant de choses à partager... je ne sais pas par quoi commencer... cela viendra petit à petit... Mais Hokkaido, la belle, la sauvage, la volcanique , la seconde île du Japon,  est un joyau de beauté... Pour les japonais, elle reste celle qu'il faut protéger à tout prix... ils ont été surpris de nous voir arpenter les sentiers abruptes de leurs volcans et plus étonnés encore de nous voir ( les presque seuls occidentaux) camper parmi eux, dans les campings incroyablement reculés, et cela pendant un bon mois ...

     

    et puis ce matin heure de Tokyo, une fois l'avion dans le ciel.....

     

     

    départ de Tokyo

    au dessus des nuages

    le Mont Fuji 

     

     

    ...................

     

    je vais essayer de dormir.....

     


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  • accroché aux perches de la yourte

    le hamac balance

    son bébé endormi

     

     

     

    assise contre le mur chaud

    le vent tourne

    les pages de mon livre

     

     

     

    coin de la pièce

    mon  sac à dos

    plein

     

     

    parapluie ouvert

    sous les grosses gouttes de pluie

     

     

    la pluie

    efface les odeurs

    de la terre

     

     

    trop tard !!!

    le blé se couche

    sous l'averse


     

     

    dans mon carnet de haïku

    quelques mots

    en japonais

     

     

     

     

    deux lucanes

    traversent la route

    ........................!

     

     

     

    pompons

    jaune-orange sombre

    fleurs de carthame

     

     

     

    silence radio sur le blog

    les bruits du japon

    viendront en septembre

     

     

     

     

     

     


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  • 4 heures et demi du mat.

    interminables

    les tournants qui mènent  au Causse

     

     

     

     nocturne-

    sous les chênes verts

    la  yourte brille  comme un lampion

     

     

     

    la chouette se tait

    de longs gémissements

    traversent le feutre de la yourte

     

     

     

    elle me sert la main...

    le jour se lève

    nuageux

     

     

    le son monocorde d'un pinson

     

     

     

    une heure

    deux, trois puis quatre

    elle se bat avec courage


     

    on ferme la yourte -

    comme un second ventre

    toute la chaleur pour le nouveau-né

     

     

     

    dans la pénombre

    l'enfant naît

    avec le chant des cigales

     

     

     

    dernier battement du cordon

    un coup de ciseau

    sépare la mère de l'enfant

     

     

     

    les regards se croisent sans bruit


     

    dehors

    la montagne reprend

    son souffle

     

     

     

     

     

     

     


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  •  la mémoire est un chant, si celui ci n'est plus pratiqué la mémoire s'éteint... Tradition orale depuis la nuit des temps, chaque vibration de ce chant capte une histoire de vent, d'immensité, de chevaux et de turbulence... tout se réunit dans la beauté diphonique des voix qui tremblent dans la steppe... Pourtant sur la frontière des deux Mongolies, la mémoire s'effrite dans le ciel infiniment bleu... Les voix oublient leur magie parce que l'histoire n'est plus comprise n'est plus entendue...  Urna Chahar Tugchi chanteuse et ambassadrice de la Mongolie intérieure tente de retrouver quelques fragments de ce chant. Elle s'enfonce au Nord de la Mongolie extérieure, chez ses cousins indépendants, pour rassembler ces bouts d'histoire qui façonneront pendant un temps encore le sourire de ce peuple courageux...

     

     

     


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  • mes pieds foulent les terres du Haut Languedoc... Dans le silence du soir qui tombe, nous parcourons les derniers kilomètres de piste qui nous mènent à ce lac caché entre les résineux et les hêtres quelques fois centenaires...  les sureaux sont encore en fleurs... au bord du lac, l'été a pris du retard... un circaète plane lentement au dessus des tourbières, tirant les dernières lueurs du jour vers les profondeurs de la nuit ... Entre chien et loup , les animaux descendent boire dans l'eau tranquille du lac... un chevreuil passe à quelques mètres de moi... nous nous regardons sans bouger, puis il continue son chemin sans crainte...  au loin, le chant de quelques nocturnes viennent ricocher sur le lac en dormance...  le silence ne s'impose pas... il se glisse discrètement dans nos coeurs et dans nos têtes... Derrière les genêts un pré plein de fleurs nous offre sa douceur pour la nuit... et nous l'acceptons avec moult remerciements...

     

    Nuit étoilée, sans mouvement... ciel et terre ont décidé de ne rien manifester... au lever du jour, le même accueil nous attend... les oiseaux montent le ton sans urgence... Ici, tout paraît éternel ...

     

    plus  haut dans la montagne les mouflons, se cachent dans les rochers... nous les retrouverons au couchant et les observerons à notre tour perchés sur les rochers...

     

    pendant que le monde évolue dans son horreur, que Fukushima tremble sous la menace, que Los Alamos encerclé par un incendie non  maîtrisé, tente d'évacuer la totalité de  ses déchets radioactifs qui stagnent hors zone de sécurité...

     

    que la centrale nucléaire  de Fort Calhoun se trouve inondée par les crues du Missouri .. .http://videos.next-up.org/EhsTvNews/Fort_Calhoun_Excerpts_From_CNN_Report/29_06_2011.html... et que les médias se taisent scandaleusement... je foule les herbes et les cailloux de  cette terre haute qui semble sommeiller hors temps... et pourtant sous mes pieds, je sens sa force... je sens son désespoir et sa rage... je sens ses larmes... Ma main caresse les arbres, le vent passe furtivement dans les grands feuillages... il traduit leurs émotions... la parole des arbres ne trompe personne... même si on ne les entend pas, ils chuchotent entre eux... et palabrent comme des sages...

     

    rien ni personne ne pourra plus jamais me faire revenir en arrière... mes pas me portent dignement vers une autre dimension...

     

    chez moi... un billet d'avion m'attend... à destination de ce pays sauvage où vivent les grues Tancho... ce pays qui touche du bout de ses terres, l'île de Sakhaline... ce pays dont je rêve depuis si longtemps... ce pays  qui souffre dans son centre, depuis le 11 mars...

    j'attends Hokkaïdo, pendant que Hokkaïdo m'ignore...

    mais j'espère laisser dans mon sillage quelques écrits des splendeurs qu'il voudra bien m'offrir...

    Sans itinéraire et sans but... partir camper dans  la quatrième île du Japon, parcourir les montagnes, les volcans, les vallées, les torrents, à la recherche de son âme, de son centre, éveille tous mes sens.....  De son nom, cette île évoque "la voie de la mer du nord"...M'accordera t-elle un peu de son mystère... ???

     

     

    pas à pas

    je m'éloigne

    de moi-même

     

     

    hautes terres

    dans les tourbières

    les grenouilles festoient

     


     

    légers comme l'air

    les roitelets se balancent

    au bout des sapins

     

     

     

    dans mon sac

    le parfum des fleurs de sureaux

    trace mon passage


     



     

     



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  • nuit d'été
    la forêt puise l'eau
    du ruisseau

     

     

    nuit d'été

    les étoiles rebondissent

    sur les pierres du cours d'eau

     

     

     

    rochers moussus

    la bave des limaces

    s'enchevêtre sans explication

     

     

     

    à la ceinture

    un petit sac se remplit

    de plantes médicinales et tinctoriales


     

     

     fleurs de carthame

    pour en faire rougir la soie

    beaucoup de patience

     

     

     

    les lichens

    vieux vieux vieux

    se reposent sur l'arbre mort

     

     

     

    remontant le ruisseau

    le cri d'une chouette

    accompagne le vent

     

     

     







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  • la laine remplit la maison... les plantes tinctoriales rangées dans des sacs cousus à leur intention, offrent leurs odeurs avant leurs couleurs ... henné, curcuma, garance, écorce de grenat, fleurs de carthames parfument l'endroit où je vis ...

     à toutes ces subtilités  sauvages, s'ajoute l'essence de cyprès d'une guitare en train d'être vernie au tampon... Tout se confond et je m'endors dans ces magnifiques éclats d'odeur

     

     

    avant de colorer la laine

    les plantes offrent à la maison

    leurs odeurs

     

     

    dans le panier

    un peu de forêt

    s'accroche à la laine

     

     

     châtaignier et suin

     traversent 

    les laines lavées

     

     

    mes rêves se colorent

    de bois et d'herbes sauvages

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • réalisé par  Mariana Chenillo, Patricia Riggen, Fernando Eimbcke, Gael García Bernal, Diego Luna

     

     

    la réalité change quand on la regarde de près....

     

     

     

     

     



     


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  • le collectif et association  "Bouillon cube" http://www.bouilloncube.fr/ link nous  accueille pour une expo sous les chênes verts... tous les vendredi du mois de juin, les peintures de ma fille et les miennes pourront être vues dans ce lieu plein de vie, d'envie et de liberté...

     

     

    assise parterre

    elle caresse son ventre

    presque à terme

     

     

    affaire de famille

    la fille de sa soeur

    contre ses seins gonflés

     

     

    petit cirque ambulant

    sous le kiosque à musique

    tout le monde rigole

     

     

    seule dans la nuit

    l'enfant s'endort contre moi

     

     

    entourée de mes filles

    nuit claire

    sans paroles

     

     

     

     

     

     

     

    expo


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  •  

     

    c'est le silence

    ce soir

    dans ma tête

     

     

     

    libellules.1

     

     

     

     

     

     


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  •  jardin -

    les escargots

    se prélassent sous les salades

     

     

    ma main guidant la sienne

    l'enfant

    sème de toutes petites graines

     

     

    "compagnons blancs"

    le nom de ces fleurs

    insignifiantes

     

     

    menthe et mélisse

    dans le panier

    fleurs de sureau

     

     

    folle avoine

    une brise à peine

    la fait trembler

     

     

    sous le tilleul

    le jardin se contemple

    sur un banc

     

     


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