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    mettre en film, une des oeuvres écrites de l'incontournable Haruki Murakami est une épreuve à haut risque... mais, il faut croire que seul le très talentueux Tran Anh Hung ( l'odeur de la papaye verte) pouvait le faire, avec une telle fiabilité,  une telle sensibilité... Atteindre le monde surréaliste de Murakami, n'est pas une mince affaire... Dans la pensée asiatique le lien relie tous les êtres, tous les évènements ( bouddhisme shintoïsme). Murakami veille sur ce dogme tout en confiance et  n'hésite pas  dans  ses magnifiques romans  à nous dévoiler des mondes parallèlement étranges et parfaitement déstabilisants... "La ballade de l'impossible" n'échappe pas à cette richesse de penser...  comme elle n'échappe pas à l'analyse de l'âme humaine que nous propose Murakami, jusque dans ses moindres recoins...

     

    superbe !!!

     

     

     


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  • chevalier aboyeur 2

     

     

     


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    monde flottant
    le vent déforme
    le reflet des roseaux

     

     

     



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    dans ses filets de pêche

    plein de nuages

     

     

     


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    histoire de moeurs, histoire de communauté,  histoire  d'honneur... honneur détourné, qui s'ancre comme une gangrène, au coeur d'un système malade...

    une femme affronte, pour ne plus être battue par son mari, un ordre séculaire raidi, par trop de fatras... Son courage n'a d'égal que sa témérité, qu'elle puise sans cesse dans l'amour de son fils... Rejetée de sa  famille et ne pouvant l'accepter, Umay entêtée par la douleur, bornée par le désespoir conduira, sans le vouloir  son enfant à sa perte....

     

    merveilleuse Sibel Kekilli, dans le rôle de Umay, qui avait déjà montré tout son talent d'actrice dans le film Head On de Fatih Akin, nous touche au plus profond de nos êtres...

     

    histoire d'hommes, histoire de femmes, histoire de fratries, histoire d'amour, où la folie des uns et des autres mutile tout un clan

     


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    et dans la nuit
    derrière les paupières

    la lumière des étoiles

     

     

     

     

     

     



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  • une petite place entre les arbres

    quelques mètres carrés

    pour rêver

     

     

    piochant la terre -

    un scarabée doré

    glisse sur le talus

     

     

     

    chaleur de midi

     sans chant d'oiseau

    le vent se lève

     

     

     

    sous la tente

    le claquement des voiles

    stationnaires

     

     

     

    d'arbre en arbre

    deux mésanges

    surveillent la nouvelle

     

     

     

    assise au soleil

    la tête vide

     

     

     

    tous ces arbres

    me laisseront-ils une petite place

    sous leur feuillage ?

     

     

     

     

    passant sur mes pieds nus

    un lézard aussi

    me salue

     

     

     

     

    m'installant dans la forêt

    sans me presser

    le temps qu'elle aquiesce

     

     

     

    assise au soleil

    la tête se remplit 

     

    partirons nous

    à Hokkaïdo ?

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Lorsque c'est Wim Wenders qui prend en main un tel tournage, on ne peut s'attendre à voir que quelque chose d'excellent...
    À travers ce magnifique témoignage, il nous offre toute la vitalité, toute la beauté, toute la puissance et la somme de travail titanesque que cette immense chorégraphe qu'était Pina Baush, nous a laissées en mémoire

    parfois les mots n'ont plus de sens... il faut alors laisser place à la danse ....

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  • alors que les  éditeurs en mal d'auteurs nous proposent de plus en plus n'importe quoi sous l'appellation haïku... alors que les anthologies encombrent, sans jamais être lues, ou tout juste, les rayons poussiéreux des bibliothèques. Je réalise combien il est urgent de se débarrasser des conventions établies qui jugulent l'imagination et la création... Que cela soit dans l'art en général,  dans les écrits plus précisément  et dans le haïku tout particulièrement ... tout se dilue dans un consensus bourgeois ennuyeux.... à force de tourner les mots dans son esprit, de compter les syllabes et de chercher un kigo, on perd toute la force du regard essentielle et nécessaire à l'émergence  d'un haïku...

     

    Est-ce ça écrire un haïku ???

     

    et pourtant !!!

     

    quoi de plus beau qu'un haïku !! certains m'ont émue aux larmes, d'autres m'ont donné la force de continuer à combattre la bếtise mercantile qui, le ruine... Ceux là datent majoritairement d'une autre époque... Aujourd'hui, malgré la présence d'excellents contemporains, je déplore globalement la mollesse répétitive de ce qui s'écrit... ça tourne à vide,  voire à l'obsession sénile

     

     

    Comme tout acte artistique,  digne de ce nom, le haïku n'aurait jamais dû devenir un produit marchand...Il se devait de préserver cette liberté propre aux hommes qui lui ont donné existence...

     

    alors que nous stagnons misérablement, dans un siècle qui s'éssouflle... l'écriture s'enlise  de plus en plus dans les salons bien pensant, où quelques dithyrambes cherchent sans cesse de nouveaux critères ou autres protocoles aseptisés, remparts de leur vanité,  qui tentent, sous couvert d'une connaissance  tout à fait arbitraire d'étouffer l'écriture vivante...


    le haïku est libre... le haïku est présent... le haïku est simple... sans décor... sans  souci de plaire... il se montre nu... vivant... tel qu'il est ... 

    Il suffit d'un regard... d'une énergie pour savoir s'il est là, puis au comble de sa force il se doit de disparaître et laisser place à d'autres en devenir.


    le vide et le plein...


    au lieu de cela, nous le tuons lentement en le mortifiant dans des livres  " fourre tout ", dits anthologies, dont la seule existence assure aux éditeurs une vente au prorata du nombre d'auteurs... ah ! la belle affaire ! C'est là, désespérément que le haïku se dilue dans la misère d'un ensemble d'écritures propres et sans relief...

     

    avons-nous le droit d'emprunter la discipline à un pays, de se l'approprier, et d'en faire n'importe quoi ?

     

     

    l'art est libre... l'enfant le sait... lui qui chaque instant de son existence crée sans peur et sans complexe  un univers riche et varié,  lui, qui voit ce que nous oublions de regarder,  lui qui,  dès qu'il franchit le seuil de l'école se fait lentement dépouiller de cette clairvoyance créative, pour être  façonné au modèle qui le génère

     

     

    que nous reste t-il adulte de notre spontanéité enfantine ? Exsangue de cela, nous errons à la recherche de ce qui nous a été usurpé, et comblons ce vide, d'artifices lénifiants...

     

    pensons-y lorsque nous regardons ce qui nous entoure !!! c'est là que le haïku se trouve... partout où nous arrivons à entrevoir la réalité ordinaire avec détachement. Il se trouve au détour d'une ruelle, au croisement d'un boulevard, sur le toit d'une maison, sous les semelles du voyageur, dans le bec d'un oiseau, dans les mains d'un enfant ou d'un vieillard, entre les pattes d'un chien, sur les ailes d'un papillon, au fond des océans, sur une fleur qui fane, sur une autre qui n'existe pas, dans les racines d'un arbre, dans le regard de l'être qu'on aime, dans celui qu'on déteste ... dans ma poubelle, ou tout simplement dans la poussière du chemin soulevée par le vent....

     

    le haïku se dit, se crie,  s'écrit sur des murs ou ailleurs ...  se murmure, se taît, s'efface... et laisse  dans les mémoires un micron d'existence ... c'est là toute sa force... c'est là toute sa raison d'être

     


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  • alors que la  douceur des premiers jours chauds endort nos craintes et nos doutes... certains oiseaux tardent à revenir... et je m'inquiète...

      Trop d'abeilles ont disparu... trop d'arbres pleurent toutes ces absences murmurées... la  terre devient  stérile...

      Et pourtant il fait si doux ... et tout fleurit mine de rien...

     

     

     

    un cri de goéland traverse

    la cour de l'école

     

     

     

    tout habillée de vert

    marchant dans la forêt

    encore nue

     

     

     

     


     

     

     

     

     


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    et en guise d'adieu

    son battement

    d'ailes


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    de ses épaules

    la couverture glisse

    sur les décombres


     

     

    silence

    le chagrin

    se noie dans les vagues

     

     

     

    nouveaux samouraï

    50 hommes

    dans la centrale en fusion

     

     

    comment seront les fleurs de demain

    et les enfants pas encore nés ?

     

     

     

    la neige perd sa blancheur

    dans les yeux noirs

    d'un peuple silencieux

     

     

    face à la mer

    l'arrogance  humaine

    revient en boucle

     

     

    du Japon

    elle m'a envoyé

    un signe de vie

     

     

     

    flaque d'eau

    sans pleine lune

    gît un album de photos


     



     


     

     

     


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    encore un de ces films qui vous porte dans un univers bien particulier où les cultures s'entrechoquent où les coeurs parlent au-delà des crispations religieuses et culturelles ... où la force de vie et de  fraîcheur d'une jeune  Kurde dépasse tous les principes englués d'une société d'hommes en fracture d'eux mêmes... pays sans terre les Kurdes parlent avec leur âme...  cela dépasse de loin tout ce  qu'on peut attendre d'un tel film...

    Sans jamais oublier les réalités récurrentes et cinglantes de ce peuple en errance, le réalisateur nous offre à travers son histoire, des hommes maladroitement magnifiques et des femmes merveilleusement fortes...  le tout servi avec beaucoup d'humour ...

     

    superbe...

     


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  • joues rouges de soleil

    surplombant  la vallée

    autour d'un repas

     

     

     

    l'ombre plane

    d'un circaète

    à peine venu d'Afrique

     

     

     

     

    à tue-tête

    toute la matinée

    la fauvette à tête noire nous salue

     

     

     

    dans le feuillage

    une silhouette

    disparaît...

     

     


     


     

     

     



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  • comme dans un ventre

    la chaleur ronde

    de la yourte

     

     

    devant la fenêtre

    la mère

    berce son enfant

     

     


    sur la toile de la yourte

    le bruit de la pluie

    remplace les mots

     

     

     

    au dessus de la vallée

    il ne se passe presque rien

     rires d'enfants

     


     


     





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