• frôlant mon pinceau

    le petit chardonneret

    se pose sur le cosmos

     

     

    des yeux....

    sans le retenir

     

     

    pinceau durci

    par mon absence

     

     ce matin

    les nuages tombent dans la vallée

     

     

     

    quittant les Cévennes aujourd'hui pour les Alpes, je marcherai dans les traces d'autres mystères... du chemin empierré  aux sommets rugueux... portant dans ma tête les doutes de mes limites, je me perdrai dans les brumes hostiles des jours avec et sans lumière... toutes les directions, m'attirent... et dans les semelles de mes chaussures de marche pousse chaque jour le besoin de bouger de plus en plus loin... mon pinceau reste au fond de mon sac... chaque image qui m'entoure, se définit comme une immensité impossible à reproduire... je ne m'en inquiète plus vraiment... la peinture est en moi comme l'est la poésie... Ce sont leurs présences circulant dans mes veines qui me redressent chaque jour et me donnent la force de voir ce qui ne se voit pas... Le mois d'octobre me conduira au Japon, au coeur même de Nagano... dans ces montagnes remplies de vie impalpable... Sac à dos et transports en commun, longues marches à travers des paysages insoumis, j'espère une fois de plus pouvoir toucher du bout de mon esprit cette culture indéfinissable...

     

     

     

    au centre du jardin

    l'immense tournesol guide

    le potager

     

     

     


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  • frôlant mon pinceau

    le petit chardonneret

    se pose sur le cosmos

     

     

    des yeux....

    sans le retenir

     

     

    pinceau durci

    par mon absence

     

     ce matin

    les nuages tombent dans la vallée

     

     

     

    quittant les Cévennes aujourd'hui pour les Alpes, je marcherai dans les traces d'autres mystères... du chemin empierré  aux sommets rugueux... portant dans ma tête les doutes de mes limites, je me perdrai dans les brumes hostiles des jours avec et sans lumière... toutes les directions, m'attirent... et dans les semelles de mes chaussures de marche pousse chaque jour le besoin de bouger de plus en plus loin... mon pinceau reste au fond de mon sac... chaque image qui m'entoure, se définit comme une immensité impossible à reproduire... je ne m'en inquiète plus vraiment... la peinture est en moi comme l'est la poésie... Ce sont leurs présences circulant dans mes veines qui me redressent chaque jour et me donnent la force de voir ce qui ne se voit pas... Le mois d'octobre me conduira au Japon, au coeur même de Nagano... dans ces montagnes remplies de vie impalpable... Sac à dos et transports en commun, longues marches à travers des paysages insoumis, j'espère une fois de plus pouvoir toucher du bout de mon esprit cette culture indéfinissable...

     

     

     

    au centre du jardin

    l'immense tournesol guide

    le potager


     

     

     

     

     

     


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  • appuyée contre la rambarde du balcon, l'infinité de la nuit me semble encore plus irréelle... les étoiles bousculent  mes pensées...  c'est le temps des rêves. Tout se confond. Les oiseaux volent dans ma tête... le papier sous mon pinceau leur reste indifférent. Ils n'ont plus envie de s'y poser. Ils longent mes songes criant leur raison d'être, sans se soucier de mes tourments. Esprits du ciel et de l'air, innombrables dans mon cœur, illimités dans le ciel,  trouvent le passage des dieux sans laisser d'ombre.

     

     

    Japon éternel

    je reviens chez toi

     

     

    tes montagnes m'ouvriront-elles leurs portes, tes temples, leur immuable sagesse.?

     

    mois des érables rouges

    j'espère ramasser sur ton chemin

    un début d'automne

     

     

     

    poésie instable tu as quitté le bout de mon pinceau, quitté l'encre diluée dans la pierre, quitté  la cime des arbres que je souhaitais peindre, et pourtant je te sens dans mon sillage, collée à mes basques, cachée dans mes faits et gestes, circulant, nerveuse sous ma peau, grouillante sous ma chevelure... je me tourne vers toi sans jamais te voir, tu te défiles sans cesse, me laissant divaguer dans le vide de mes  errances... Si la parole t'était accordée, quelle voix prendrais-tu pour me dire que tu resteras à jamais secrète ? Quel chant fredonnerais-tu pour m'attirer dans tes abîmes ?

     

    ne me laisse pas, je t'en prie ! Conduis mes gestes les plus simples... entoure moi de ta patience... guide mes absences... et surtout accompagne moi au Japon... j'ai besoin de toi pour circuler sur ces routes tremblantes, j'ai besoin de ton courage pour gravir ces montagnes en colère... sans toi, je ne verrais plus la beauté du monde

     

     

     poésie instable

     je te chercherai

          même

    sur le dos de ÔNamazu

     

     

    ÔNamazu: poisson chat  ( légendaire) vivant dans la vase des profondeurs de la terre, capable  s'il n'est pas maîtrisé par le dieu Takemikazuchi de faire trembler le Japon.

     

     

     


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  • appuyée contre la rambarde du balcon, l'infinité de la nuit me semble encore plus iréelle... les étoiles bousculent  mes pensées...  c'est le temps des rêves. Tout se confond. Les oiseaux volent dans ma tête... le papier sous mon pinceau leur reste indifférent. Ils n'ont plus envie de s'y poser. Ils longent mes songes criant leur raison d'être, sans se soucier de mes tourments. Esprits du ciel et de l'air, inombrables dans mon coeur, illimités dans le ciel,  trouvent le passage des dieux sans laisser d'ombre.

     

     

    Japon éternel

    je reviens chez toi

     

     

    tes montagnes m'ouvriront-elles leurs portes, tes temples, leur immuable sagesse.?

     

    mois des érables rouges

    j'espère ramasser sur ton chemin

    un début d'automne

     

     

     

    poésie instable tu as quitté le bout de mon pinceau, quitté l'encre diluée dans la pierre, quitté  la cime des arbres que je souhaitais peindre, et pourtant je te sens dans mon sillage, collée à mes basques, cachée dans mes faits et gestes, circulant, nerveuse sous ma peau, grouillante sous ma chevelure... je me tourne vers toi sans jamais te voir, tu te défiles sans cesse, me laissant divaguer dans le vide de mes  errances... Si la parole t'était accordée, quelle voix prendrais-tu pour me dire que tu resteras à jamais secrète ? Quel chant fredonnerais-tu pour m'attirer dans tes abîmes ?

     

    ne me laisse pas, je t'en prie ! Conduis mes gestes les plus simples... entoure moi de ta patience... guide mes absences... et surtout accompagne moi au Japon... j'ai besoin de toi pour circuler sur ces routes tremblantes, j'ai besoin de ton courage pour gravir ces montagnes en colère... sans toi, je ne verrais plus la beauté du monde



     poésie instable

     je te chercherai

          même

    sur le dos de ÔNamazu

     

     

    ÔNamazu: poisson chat  ( légendaire) vivant dans la vase des profondeurs de la terre, capable  s'il n'est pas maîtrisé par le dieu Takemikazuchi de faire trembler le Japon.

     

     



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  • ciel nuageux
    au bord du chemin

    j'attends mon ombre

     

     

    manque de sommeil

    le soleil s'étire lui aussi

    avec mollesse

     

     

    quelques gouttes d'eau

    les fleurs s'envolent avec les papillons

     

     

    saison des fleurs et des papillons, pendant que les unes se referment délicatement sur les autres, les autres vagabondent avec génie et exigence autour des plus belles couleurs, cherchant la gamme chromatique la mieux adaptée à leur noce et à leur agonie. Le temps de vie de ce petit monde est tellement compté, que rien n'est négligé... le moindre battement d'aile se fait avec art et goût. La plus petite éclosion s'éffectue avec une subtilité unique... ils sont les maîtres d'oeuvre les plus accomplis, de notre quotidien... Ils sont l'harmonie achevée de leur espèce...

     

    au bord de ce chemin perdu, s'éveille lentement dans mon coeur, le bruit de pas des poètes errants... silhouettes aux vêtements fatigués, ils m'apparaissent flottant entre ciel et terre, portés par leur inconstance fragile vers des écritures improbables. Usés par le temps, sans expression, leurs yeux vides se posent dans les miens... Entre leurs corps secs et incertains, se meut insoumise, l'ombre que j'attendais depuis ce matin. Je ne suis pas encore des leurs, mon écriture et ma peinture doivent encore se débarrasser de moi.

     

     venu d'un autre monde un cri d'oiseau transperce le ciel... 

     

    fin de journée, un faible rayon de soleil réchauffe mon corps assoupi, lui rendant par cette clémence instable l'ombre qui lui appartient.

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • ciel nuageux
    au bord du chemin

    j'attends mon ombre

     

     

    manque de sommeil

    le soleil s'étire lui aussi

    avec mollesse

     

     

    quelques gouttes d'eau

    les fleurs s'envolent avec les papillons

     

     

    saison des fleurs et des papillons, pendant que les unes se referment délicatement sur les autres, les autres vagabondent avec génie et exigence autour des plus belles couleurs, cherchant la gamme chromatique la mieux adaptée à leur noce et à leur agonie. Le temps de vie de ce petit monde est tellement compté, que rien n'est négligé... le moindre battement d'aile se fait avec art et goût. La plus petite éclosion s’effectue avec une subtilité unique... ils sont les maîtres d’œuvre les plus accomplis, de notre quotidien... Ils sont l'harmonie achevée de leur espèce...

     

    au bord de ce chemin perdu, s'éveille lentement dans mon cœur, le bruit de pas des poètes errants... silhouettes aux vêtements fatigués, ils m'apparaissent flottant entre ciel et terre, portés par leur inconstance fragile vers des écritures improbables. Usés par le temps, sans expression, leurs yeux vides se posent dans les miens... Entre leurs corps secs et incertains, se meut insoumise, l'ombre que j'attendais depuis ce matin. Je ne suis pas encore des leurs, mon écriture et ma peinture doivent encore se débarrasser de moi.

     

     venu d'un autre monde un cri d'oiseau transperce le ciel... 

     

    fin de journée, un faible rayon de soleil réchauffe mon corps assoupi, lui rendant par cette clémence instable l'ombre qui lui appartient.

     


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  • un chef d'oeuvre et certainement le dernier pour Isaho Takahata... Un genre qui  vous trotte dans la tête des jours et des jours après l'avoir vu ... Un conte ancien de l'époque Heian qui reste très contemporain... une main de maître et un génie de poète pour le dessiner et le transmettre avec autant de sensibilité et de tendresse...

    à voir et à revoir ...

     

     


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  • dans la rousseur de ses cheveux

    les premiers fils blancs

    succombent au temps

     

     

     

    fredonnements immémoriaux

    elle berce son enfant

    aux yeux bleus


     

     

    aux jeunes rouges queues ignorants

     père et mère imposent le départ


    le vieux mur en pierre résonne comme une cathédrale

     

     

     


      pinceau

      encre

      washi

     

     je m'appuie contre le vieux chambranle de porte...

     

     

     

     

    bleu et bleue

    ciel et mer

    n'ont rien à faire ensemble

     

    pas si simple à écrire en noir....

     

     

     

     

    paralysée par la douleur

    je lis de vieux poèmes

    japonais

     

     

    soulagée par la beauté des mots

    je retourne à mon travail de peintre.

     

     


     

     

     

     

     

     

     

     


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  • de moins en moins d'oiseaux traversent les mers, et les océans... habitués à voir le monde à l'envers ils perdent leur densité dans les nuages. Avec beaucoup d'effort ils retrouvent le magnétisme des pôles, mais les plus faibles tombent comme des mouches sur des terres inhospitalières... les villes sont des remparts de fréquences qu'ils ne savent pas surmonter...

    Chaque printemps je constate d'autres absences... je les remarque muette, le coeur rempli de tristesse... Cette année martinets et hirondelles sont moins nombreux... ont-ils oublié de venir nicher dans nos étoiles ? La présence des limicoles se fait moins dense... leur chant décroît dans les marais... et je cours cours cours derrière eux, ma lunette sur l'épaule, mes jumelles autour du cou...  je franchis les roubines, marche dans les landes désertes, pietine la sansouire, foule la salicorne et remonte les cours d'eau jusqu'aux limites du possible...  je regarde le ciel, attendant le moindre changement... J'ai mal au dos, mal aux pieds, le soleil brûle ma peau, mais je cours, cours, cours désespérée et anéantie... 

    Je n'ai plus la force de me demander pourquoi, nous en sommes arrivés à ça... j'ai bien trop peur de la réponse... et mon coeur s'emballe incontrôlable lorsque je ne me les imagine plus...

     

    Ce soir la lune intimide les étangs, sa lumière paralyse les traces, anamorphose les ombres, réveille légendes et fantômes abandonnés dans ces eaux rampantes... je n'aime pas ce silence de mort qui flotte entre les joncs... Une peur ingérable sort de ce vide, remonte le long de mes jambes, s'infiltre dans mon ventre, sangle ma poitrine, étrangle ma gorge... me laisse au bord du noir sans air...

     

     

     

     

     

    expropriant la nuit

    le chant du butor étoilé

    fête ses noces fragiles




     

     


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  • la main de l'enfant se pelotonne dans la mienne... je resserre doucement mes doigts sur les siens...  Avec la force d'une survivante je respire le souffle qui passe dans nos cheveux... l'herbe du pré chatouille le petit menton tout rond de la fillette...  les bleuets accompagnent son rire dans l'immensité...

     

     

    naturellement

    les fleurs de nos deux robes

    suivent nos petits pas...

     

     

    la parole des arbres ricoche sur les pierres du chemin, éclairant de sa pertinence le rire de l'enfant postée devant l'éternité.

     

    elle est là... tellement présente que j'ai l'impression de la connaitre depuis la vie des temps... elle, et les trois autres de ses frères et cousins...Cela fait donc déjà si longtemps que je tourne dans ce monde ? est-ce cela qui m'interroge avec tant d'insistance aujourd'hui...?

    nous restons là, sans rien dire, détachées de tout... avec ce regard tranquille des contemplatifs...

     

    Elle a déjà cette force sereine de ceux qui acceptent sans se résigner...  alors que mes forces roulent dans l'espace et le temps...

     

     

    métamorphose

    un brin de conscience

    me rappelle

    cette odeur de métamorphose

     

     

     

    là haut dans la montagne

    l'immense battement de coeur

    des abeilles...

     

     

    Je resserre davantage mes doigts sur les siens.  J'entends mon coeur ordonné la mesure de la reprise... j'entends sa respiration... et ses yeux qui s'ouvrent vers le chemin à suivre...

     

     

     

     

     

     

     


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  •  

    Là où le mystère commence, la réalité vacille... l'art a la force de nous aider à traverser les limites de nos frontières. On perd les sens auxquels nous sommes habitués et nous nous laissons porter vers des impressions nouvelles, totalement hallucinantes. Le voyage en vaut le détour, mais au retour, les questions restent invariablement sans réponses... Voilà toute la puissance de l'existence et le courage que l'art nous impose pour le supporter.

    Voilà peut-être ce que Kurosawa a voulu nous offrir... et son cadeau est un hymne à la vie...

     

     


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  • jardin zen dans mon jardin

    le temps ratisse le temps
    sans jamais le changer


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  • avec cette odeur de café

    quelques songes égarés


     

    vieillesse incertaine...


     

    un ruban blanc

    retient

    mes cheveux blancs

     

     

    dans mes vêtements flottants

     se retirent

    les souvenirs encombrants


     

     


     

     


     

     

     

     

     


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  • dans cet air froid-gelé

    une voix traverse

    la montagne

     

     

    morsure de neige

    et coups de soleil

    c'est le troisième mois de l'année

     

     

    comme un trésor

    au fond du sillon

    un rang de pommes de terre

     

     

     

    entre deux giboulées

    le soleil vient à ma rescousse

     

     

     

     terre du jardin

    remontant par mes mains

    son odeur de mère fertile


     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     
     

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  • à l'ombre des secrets se chuchotent d'autres secrets ... à l'ombre de la beauté voilée se cache l'incertitude d'une jeunesse meurtrie et d'une nouvelle force de vie ...

     

    Superbe !!!

     

     

     

     


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