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appuyée contre la rambarde du balcon, l'infinité de la nuit me semble encore plus irréelle... les étoiles bousculent mes pensées... c'est le temps des rêves. Tout se confond. Les oiseaux volent dans ma tête... le papier sous mon pinceau leur reste indifférent. Ils n'ont plus envie de s'y poser. Ils longent mes songes criant leur raison d'être, sans se soucier de mes tourments. Esprits du ciel et de l'air, innombrables dans mon cœur, illimités dans le ciel, trouvent le passage des dieux sans laisser d'ombre.
Japon éternel
je reviens chez toi
tes montagnes m'ouvriront-elles leurs portes, tes temples, leur immuable sagesse.?
mois des érables rouges
j'espère ramasser sur ton chemin
un début d'automne
poésie instable tu as quitté le bout de mon pinceau, quitté l'encre diluée dans la pierre, quitté la cime des arbres que je souhaitais peindre, et pourtant je te sens dans mon sillage, collée à mes basques, cachée dans mes faits et gestes, circulant, nerveuse sous ma peau, grouillante sous ma chevelure... je me tourne vers toi sans jamais te voir, tu te défiles sans cesse, me laissant divaguer dans le vide de mes errances... Si la parole t'était accordée, quelle voix prendrais-tu pour me dire que tu resteras à jamais secrète ? Quel chant fredonnerais-tu pour m'attirer dans tes abîmes ?
ne me laisse pas, je t'en prie ! Conduis mes gestes les plus simples... entoure moi de ta patience... guide mes absences... et surtout accompagne moi au Japon... j'ai besoin de toi pour circuler sur ces routes tremblantes, j'ai besoin de ton courage pour gravir ces montagnes en colère... sans toi, je ne verrais plus la beauté du monde
poésie instable
je te chercherai
même
sur le dos de ÔNamazu
ÔNamazu: poisson chat ( légendaire) vivant dans la vase des profondeurs de la terre, capable s'il n'est pas maîtrisé par le dieu Takemikazuchi de faire trembler le Japon.
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