• Ce diaporama sonore, réalisé par Marion Potoczny, a reçu samedi 17 décembre, le prix 2016 du meilleur sujet décerné par Diapéro, “Polka magazine” et Mediapart


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  • On ne me voit plus, on ne m'entend plus... Je suis au fond du couloir, là où l'ombre provoque la lumière sans lui chercher querelle. Être  en dessous et au dessus de ce qui ne bouge plus, ne plus être condamnée à suivre le mouvement insensé du temps. Dans une poche de ma robe, une feuille de route sans chemin, sans géographie,  et dans l'autre,  un vide prémonitoire qui ébranle chaque conviction.

    Nulle part où aller, mon destin a perdu les traces des femmes pliées par le temps. Je les cherche pourtant, dans les vallées et les montagnes, dans ma mémoire et celles de ceux qui ont cru s'en souvenir... Ces femmes sans écriture, rigolaient, pleuraient au moindre changement de temps. Leurs sourires édentés avalaient les mots sans intérêt, laissant leurs regards vifs et pertinents baliser l'audace de leurs pensées...

    Le jour, le mois, l'année, le siècle où le monde s'est enfermé dans un despotisme nocif, leurs tabliers tachés par l'effort et toutes les plantes sauvages qu'elles y recueillaient tombèrent à terre les exposant sans ménagement à la suffisance crue et nue des temps modernes... Ces femmes aux visages usés gardaient en elles une beauté éternellement inaccessible. Les foulards ternis par le soleil, bordaient de fleurs fanées leurs cheveux sénescents. Égarées dans ce siècle qui ne leur laissait aucune place, elles sont parties les unes après les autres, insoumises, les mains vides, le cœur troublé.

    Le poète perplexe en est resté muet. Perdant leur trace dans les venelles sombres des villages aux ravalements obscènes, il cherche encore dans les moindres recoins oubliés, un peu de leur odeur, un peu de leur lait, un peu de leur tendresse... A grande vitesse, les années s'éloignent  de ces femmes au courage inébranlable. Le craquement de leurs os, le silence de leurs angoisses, leurs rires, leurs cris, leurs pleurs et leurs colères expropriés des champs et des maisons excitent encore les mémoires. Dissidentes confirmées, rebelles en chiffons, résistantes en tabliers et  dentelles, elles nous ont quitté au tournant de ce siècle, emportant avec elles cette qualité de mémoire qui en faisait des narratrices infatigables, des conteuses aux accents de terroirs tout juste compréhensibles, des guerrières en sabots. Elles sont parties  en "outre monde"  où leurs histoires s'entrechoquent sur le bout de leur langues, roulent au fond de leurs gorges sans voix, imprègnent l'air de chants sans paroles.


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    Oeuvre peinte par l'artiste Goin http://www.goinart.net/gallery/outside/ le 24 juin 2016 à Grenoble.

     


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     Le chant des arbres,  sans vertige avance au dessus du vide menaçant

    Le chant des arbres, raconte les migrations de l'oiseau désorienté, les errances du ver de terre délogé, les égarements du scolyte maudit. Le chant des arbres, circule dans nos corps muets, forçant le passage de nos cœurs fatigués, en mémoire de son existence. Le chant des arbres, des profondeurs,  dilate la nuit en litanies étouffées, là où les silences règnent avec grandeur. Le chant des arbres, alterne le paysage d'ombre et de lumière avec justesse et légitime ses vibrations pour les vivants devenus transparents. Le chant des arbres, de mépris en ignorance, disparaît sous l’asphalte, le béton des tyrans, portant dans ce mutisme transitoire aucune condamnation à ce complot, juste un silence bouleversant.

     

     

     

     

     

     

     


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  • je suis Debout nuit et jour Debout, dans mes joies, mes tristesses, en silence et en résistance. Debout dans ma tête, dans mes pieds... Debout, courbée dans mon jardin, Debout dans mon sommeil...  Debout,  le front haut, je désobéis aux pouvoirs et j'obéis aux lois du vent. Verticale, face aux jours qui s'écoulent, j'écoute  l'immense désordre des fleurs, des arbres et de toute la faune qui m'entourent, chercher un équilibre précaire pour  un instant de sérénité.

    Face à la vallée et aux montagnes couchées, je me sens vieillir avec l'apaisement et la résistance des anciens.

     

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    Men say they know many things     L'homme prétend savoir maintes choses

    But lo ! they have taken wings...     Mais ces choses ont pris leur essor...

    The arts and sciences,                      Arts et sciences,

    And a thousand appliances;             Et mille inventions;

    The wind that blows                          Le vent qui souffle,

    is all that any body knows.               C'est tout ce que nous savons.

     

    Walden or life in the woods de Henry David THOREAU

    Walden ou la vie dans les bois de Henry David THOREAU


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  • Une fois de plus la publicité impose son diktat sur les blogs sans l'accord de ceux qui les utilisent. Cette contrainte nous est imposée sans condition.

    En ce qui concerne "haïku nomade", je ne peux que vous inviter à utiliser adblock et le télécharger là, https://adblockplus.org/fr/, pour vous protéger de ces désagréments publicitaires vraiment inopportuns.

    Dès que j'aurai un peu plus de temps, entre les observations d'oiseaux, les jardins,  le passionnant rucher qui bourdonne et s'épanouit avec plaisir autour de la maison et de la yourte, les aquarelles à penser et à réaliser, etc etc etc... Je prendrai le temps de développer un site web et non plus un blog, pour pouvoir mieux gérer ces importunités qui ne me laissent pas libre de mes choix et vous inviter par la même à passer dans mon univers avec plus de confort.

    Je vous demanderai donc de m'excuser de ne pouvoir m'occuper de cela plus vite et plus tôt, mais me chargerai de ce travail dès que possible... En attendant ce changement, je continuerai à partager ici, et avec vous ces petits moments de vie rassemblés sur ces pages.

     

    Merci pour votre présence et pour l'intérêt que vous portez à ces quelques pages d'écriture.

    anna


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  • du pire au meilleur... nous pouvons tant, sans le savoir, sans le comprendre.

    Fragile, la beauté oscille entre les éléments et nous ramène invariablement à la vie...

    Utiliser les quatre éléments fondamentaux pour transcrire la catastrophe de Fukushima, quatre éléments pour penser l'impensable, quatre éléments, pour passer de la subordination à l'inconstance, de l'effondrement à la reconstruction et aussi, pour nous rappeler que l'homme n'est rien face au déchaînement naturel. Voilà l'idée que deux danseuses et une plasticienne conjuguent au mode intemporel pour une émotion profonde et soutenue. La sensibilité de chacune se développe  dans des mouvements portés que des costumes grandioses devinent plus qu'ils n'affirment. Leurs émotions et leurs arts expriment cette fragilité impermanente, cette énergie éclatante que seuls l'homme et  la nature manifestent dans un éternel accomplissement.

     

    Idée originale et costumes: Marie Pourchot

     

    Chorégraphie et interprétation : Paula Carmona, Anaïta Pourchot

     

     


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  • 4-15 mai 2016 : une vague mondiale d’actions de masse ciblera les projets fossiles les plus dangereux de la planète afin d’arrêter l’extraction du charbon, du pétrole et du gaz et d’accélérer une transition juste vers une énergie 100 % renouvelable.

    Partout sur la planète, des citoyens montrent leur courage en osant affronter les pollueurs là où ils sont les plus puissants, des corridors du pouvoir jusque dans les puits et les mines.

     

     


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  • État Pacifique est une chanson écrite et interprétée par Rohan Houssein, rappeur français d'origine syrienne sur une composition originale de Benoit Tesniere. Les fonds générés par les téléchargements seront reversés aux White Helmets en Syrie, à SOS Méditerranée et l'association Beyond présente dans les camps de réfugiés au Liban.

     

    Mediapart

     


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  • lorsque le battement de cœur de Michael Grab s'accorde avec le mouvement des étoiles, l'harmonie devient parfaite, l'ultime équilibre est atteint....

     


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  • Cette œuvre intitulée "DISPARITION" est de l'artiste yéménite Bouchra Almutawakel.

    Souhaitons que cette artiste ne disparaisse pas à son tour

     

     

    disparition


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  • L'exposition " haiku nomade" qui a lieu en ce moment à la médiathèque de Carnon, se clôturera vendredi 8 janvier. Ayant un succès auquel je ne m'attendais pas, je vous propose grâce aux responsables "ultra-sympas" de la médiathèque de l'Ancre, non un vernissage, mais un décrochage, où je serai présente et pourrai répondre à vos questions le vendredi 8 janvier à partir de 17h.

    Au plaisir de vous rencontrer et de partager quelques instants avec vous...

    à très bientôt

    anna


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  • Together we carried this stone from arctic sea to Paris

    Thousands of people

    Thousands of kilometers

    Thousands of reasons to run

    We will not end here

     

    Take a stone in your hand and listen..

     

    Remember

    We are not fighting for the nature

    We are nature defending itself

     

    Ensemble nous avons porté  cette pierre de la mer arctique à Paris

    des milliers de personnes

    des milliers de kilomètres

    des milliers de raisons de courir

    nous ne voulons pas que cela finisse

     

    Prendq une pierre dans ta main et écoute....

     

    Rappelons-nous, nous ne nous battons pas pour la nature

    Nous défendons la nature elle -même.

     

     ensemble ils ont porté cette pierre de la mer arctique à Paris

     

    Ce matin à 10h, la pierre ramassée sur le sol Lapon et  transmise de main en main par  des centaines de personnes a été remise à la conférence du climat à Paris, par trois enfants d'âges différents et un Sami...

     


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