• enfant de Gaza

     

    Mes songes s'embrouillent  dans la chaleur du soir, ma raison exproprie tout ce qui m'éloigne de ton peuple en souffrance, en rupture en rejet de ce monde effroyable inhumain qui nous conduit vers des terres sans avenir.

     

    Je pense à toi enfant de Gaza dans les bras de ta maman dont le souffle s’est éteint.

    Cherchant son odeur, tu te blottis au creux de son amour perdu et tu entends les bombes implacables massacrer ton peuple sans que nul ne bouge pour toi et les tiens.

     

    Et déjà, enfant de Gaza, ton grand-père court en te serrant sur son cœur. Évitant les balles des snipers israéliens devenus fous à force de tirer sur tout ce qui bouge par ennui ou par démence guerrière.

     

    Si tu savais enfant de Gaza combien j’ai honte de me trouver si loin de toi, impuissante devant tant d’horreur et de savoir que mes manifestations hebdomadaires n’ont pas réussi à sauver ta maman.

     

    Mes larmes coulent si souvent…

     

    et je pense à toi, et à travers toi, à tous les autres enfants tués sans remord, sans regret, sans interrogation

    comme du bétail que nous sommes devenus à force de barbarie.

     

    Mes nuits sont habitées par tes cris et tes pleurs de petite femme d’à peine quelques mois et ma vie tourne en boucle autour de cette horreur que je ne peux arrêter.

     

    Lorsque le vent d’est accoste nos plages décomplexées je pourrais presque sentir l’odeur de poudre et de canon qui anéantit ton pays et ton histoire,

     

    entendre tes larmes et tes cris.

     

    Mais je me tais

     

    désespérément impuissante, perdue désorientée et en état de choc

     

    Notre langage s’étrangle de ne pouvoir trouver les mots nécessaires pour décrire ce massacre et il nous faut pousser le sordide jusqu’à réinventer des mots pour lui trouver un sens, tant la folie humaine a tout dévasté

     

     

     

    Et pourtant le courage de ton peuple n’a d’égal que votre volonté de vivre, de résister et de rester.

     

     

     

    Dans les camps de réfugiés s’organisent déjà des cellules d’urgence pour vous apprendre à vivre avec ce cauchemar et faire de votre avenir un avenir de possibles, que votre intelligence, votre perspicacité, votre patience accompagneront dans cette noblesse…

     

     

     

    et le monde entier en sera témoin

     


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