• en commun

     

     

    les communs, le bien commun, et en commun

     

     

    de notre planète en désolation s'élève un cri d'urgence que nous

     

    relaient sans réserve l'air que nous respirons l'eau que nous buvons

     

    le sol que nous foulons

     

     

     

    pendant que notre regard s’arrange avec notre mémoire pour éviter de

     

    négocier nos ambitions, Forêts et Océans s’éclipsent de nos têtes

     

     

     

    les traces du Lynx tremblent dans celles du Loup

     

    le vol feutré du Grand duc s’égare sans refuge

     

     

     

    la petite Nyctale a perdu son hiver

     

    la Luciole sa lumière

     

     

     

    Rien ne nous appartient

     

     

     

    mais nous voulons tout contrôler

     

     

    L’incertitude guette notre monde furtif

     

     

    nous ne comprenons plus rien

     

     

     

    nous épions tout ce qui respire étendant nos recherches

     

    jusqu'à en perdre la raison

     

     

     

    nos peurs s'allongent sans frontière

     

     

    peur de nous

     

    peur de tout

     

     

     

    de l’arbre qui pousse

     

    de celui qui meurt

     

     

     

    de notre passé

     

    et plus encore de notre futur

     

     

     

    peur de la vie

     

    de la mort

     

    d’aujourd’hui et de demain

     

     

     

    de nos cerveaux en péril

     

     

    d’une nature diminuée

     

     

    d’un espace encastré

     

    géré

     

    contrôlé

     

    surveillé

     

     

     

    mais rien ne nous appartient

     

     

     

    oublions ce « je »qui nous enferme

     

    et construisons ce « nous » qui nous libère

     

     

     

    rien ne nous appartient

     

     

     

    à l’heure où la rosée porte sa moiteur à la surface d'une terre

     

    effritée 

     

     

    réconcilions notre présent avec notre futur

     

    convertissons notre égoïsme en altruisme

     

    métamorphosons nos peurs en audace

     

     

     

    essayons d'être au moins une fois dans nos vies dignes de notre

     

    espèce

     

    d'un futur possible

     

    pour cette relève silencieuse qui ne sait plus quoi attendre

     

     

     


  • Commentaires

    1
    luc
    Jeudi 8 Septembre 2022 à 11:46

    Votre appel, chère Anna, si vibrant, si vital, si poétique ne peut que nous toucher dans nos corps, dans nos cœurs, dans nos âmes.

    Sous toutes les formes, les appels se multiplient et pourtant, c'est vers la croissance économique et le développement technique que se tournent nos sociétés, en tout cas ceux qui les dirigent.

    Faut-il encore penser , espérer comme Léon Blum en son temps que "l'Humanité a une sorte de conscience collective supérieure, qui n'est pas soumise au désordre autodestructeur des hommes et que cette conscience nous préserve de catastrophes irrémédiables?" 

    J'aimerai tant encore pouvoir penser, espérer cela mais les faits indéniables s'ajoutent aux faits indéniables et ce, jour après jour.

    Et quel pari osé ce serait alors qu'il y va de notre survie. "Notre survie" en tant qu'espèce humaine mais qui entraîne dans sa chute tant d'autres êtres vivants.

    Vos mots sont tellement justes, chère Anna.

    De manière incantatoire (moins poétique et trop grandiloquente), j'ajouterai, sans pouvoir vraiment définir ce que j'entends par un Tout, plus intuitif que rationnel :

    Pensons un commun qui intègre le Tout et nous, Femmes et Hommes, qui ne savons plus communiquer avec le Tout, agissons ensemble, peut-être plus pour nous sauver mais pour préserver ce qui peut encore l'être.

     

    Je vous embrasse

    Luc

     

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