• heures douces avant la pluie

    les pommes de pins se referment

     

     

    fraîcheur du soir

    mes vieux os cherchent refuge

     

    où puis-je aller ?

     

    rien a changé

    le monde se meurt... depuis si longtemps

     

     

    je marche au bord du chemin

    les arbres s'élèvent fragiles entre les cailloux

     

    où s'enfuit-elle l'eau qui coule devant moi sans fin ?

     

    où souffle t-il le vent qui me pousse  sans frein ?

     

     

    la montagne s'alourdit

     

     

    tant de mélèzes embrasent

    jour après jour

    ses flancs

     

     

    de gros nuages s'agrippent à mes cheveux

    et du jardin la dernière récolte de saison pend le long du mur

     

     

    le chien de la maison a perdu la vue...

     

     

     silence

    j'entends les lamentations des étoiles

     

     

    jour et nuit se croisent

    quelque part

    au dessus des colchiques

     

     

     

    mourant lentement

    au pied du vieux cèdre

    un bouleau privé d'immensité


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