• Face à l’indignité des politiques migratoires européennes, il ne reste plus que les citoyens pour se dresser, défier les autorités et braver les lois.

    Depuis plus de quinze jours, 42 naufragés dépérissent à quelques encablures des côtes italiennes dans l’indifférence des dirigeants de l’Union européenne, occupés, pour certains d’entre eux, à faire la cour à Donald Trump au sommet du G20 à Osaka.

    Et c’est une femme, Carola Rackete, qui sauve l’honneur de nos consciences meurtries. La jeune capitaine allemande du navire humanitaire Sea-Watch 3, qui a récupéré en Méditerranée ces migrants partis de Libye pour échapper aux mauvais traitements, a forcé le blocus des eaux territoriales italiennes mercredi 26 juin pour tenter d’accoster sur l'île de Lampedusa. 

    Une désobéissance civile assumée. « Je sais ce que je risque, mais les naufragés à bord sont épuisés. Je les emmène en lieu sûr », a-t-elle déclaré sur Twitter. Si l’ONG Sea Watch s’appuie sur le droit maritime et international, qui fait de l’assistance aux personnes en détresse en mer une obligation absolue, pour légitimer son action, elle sait qu’elle est passible de poursuites au regard de la loi italienne, durcie par le ministre de l’intérieur Matteo Salvini pour empêcher ces débarquements. À cette heure, l’autorisation d’entrer dans le port n’est toujours pas arrivée.

    Ces politiques inhumaines font écho, de l’autre côté de l’Atlantique, à la brutalité du président américain à l’égard des migrants. Immortalisé par une photo qui a fait le tour du monde, le décès d’un père et sa fille, retrouvés enlacés sur les rives du Rio Grande qu’ils tentaient de traverser à la nage pour rejoindre les États-Unis, a rappelé celui du petit Aylan Kurdi dont le corps s’était échoué en 2015 sur les plages turques. À chaque fois, une émotion palpable qui vient se briser sur des lois criminalisant toujours plus celles et ceux qui manquent de tout, sauf du courage de fuir la guerre ou la misère, au péril de leur vie.


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    6000 activistes ont neutralisé le charbon allemand durant quelques heures..;

     

     


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    héron vert

    monts et vaux se soustraient à l'usure du temps

    succombent à la nuit sans bruit


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    de la montagne

    ce souffle léger si léger

    la mer en reprend la rumeur

     

     


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  • Mobilisons-nous pour Pia Klemp, en procès pour avoir sauvé des vies en Méditerranée

     

    ll est peu question en France de Pia KLEMP.

    capture-piaklemp

    Sa situation mérite, pourtant, toute  notre attention et notre mobilisation tant son procès, au-delà de sa situation  personnelle potentiellement dramatique est emblématique d’une politique de criminalisation de celles et ceux qui agissent pour sauver des migrants. Une inversion des valeurs assumée au grand jour.

     Capitaine des navires Iuventa puis Sea Watch-3, Pia Klemp a sauvé de très nombreuses vies, conformément au droit maritime qui prévoit qu'un capitaine de navire qui reçoit un message de détresse doit porter secours aux personnes concernées. Nous devrions tous la remercier au nom du droit et, disons-le clairement, de la morale.

    Aujourd’hui, elle est jugée en Italie et risque jusqu’à 20 ans  de prison.

     Alors que nous avons assisté il y a un an à l’errance de l’Aquarius à la recherche d‘un port d’accueil, alors que nous savons qu’on ne compte plus les noyés en Méditerranée, nous devons faire entendre notre volonté de voir se développer une autre politique migratoire au sein de l’UE.

    Nous devons aussi, tout simplement, envoyer des messages de soutien et d‘estime à Pia Klemp et nous ne serons jamais trop nombreux à le faire.

    Une pétition existe en ce sens. Je vous encourage à la signer.

    https://www.change.org/p/italienische-richter-straffreiheit-f%C3%BCr-seenotrettung-1fa2fa73-c68b-4d04-8392-ec60dc096f47?lang=fr-FR

     

    et sur France Culture ( 1mn)

    https://www.franceculture.fr/emissions/journal-de-7h/journal-de-7h-du-mercredi-12-juin-2019


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    Défendez les mal-aimés

     

    Renards, fouines, martres, putois, belettes, corneilles, corbeaux freux, étourneaux, pies, geais : tous ont le malheureux point commun d’être à nouveau étiquetés « espèces susceptibles d’occasionner des dégâts » (anciennement désignés « nuisibles »), un statut fixé tous les 3 ans par le Ministère de la Transition écologique et qui autorise leur « destruction » (c’est le terme employé) par tir, piégeage ou déterrage selon les espèces.

    Mis à part une légère amélioration du sort de la fouine, dont le piégeage serait autorisé dans 68 départements (contre 79 précédemment) et de l’étourneau (36 départements contre 44), le projet d’arrêté est un quasi copier-coller de l’arrêté en vigueur depuis le 1er juillet 2015… Les choses sont même pires pour le renard, puisqu’il redeviendrait « destructible » en Savoie, ainsi que dans… 90 autres départements de France !

    Si l’on se fie aux bilans de piégeage réalisés de 2015 à 2018, ce seraient plus de 2 millions d’animaux sauvages qui pourraient être à nouveau tués, piégés, déterrés d’ici le 30 juin 2022 !

    Ne laissons pas l’État autoriser ces massacres inutiles et barbares ! Participez à la consultation publique avant le 27 juin.

    JE PARTICIPE

    Macabres et inutiles, ces tueries portent atteinte à l’équilibre des écosystèmes et sont à l’origine de souffrances eu égard aux modes d’abattage et aux périodes d’abattage autorisées. Alors que partout se confirme l’effondrement alarmant de la biodiversité, l’urgence n’est plus à la destruction mais au contraire à la protection de ce qui peut encore l’être !

    Pour vous aider dans la rédaction de vos messages, vous pouvez prendre connaissance des positions détaillées de l’ASPAS listées sur son site.

     

    L'ASPAS compte sur votre mobilisation.
    Merci d'avance pour votre participation !

    L'équipe de l'ASPAS


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    puis je encore espérer parcourir un jour ce long voyage à pied qui hante mes pensées ?

    mon courage soudé à une parcelle d'inconscience  se fait et se défait sans raison... la volonté abandonne parfois mes rêves, mais jamais suffisamment pour me convaincre du contraire... si je me décide, il me faudra des semaines de marche solitaire pour atteindre un but sans but... pour atteindre ce fragment de cet être discret  dont je ne sais rien.

     

     

    le vent encore le vent

    toujours

    dominant

     

     

    et  tu chavires, dans ton incertitude, toi climat dont on parle sans relâche,  vers cette sombre inconnue sans héritiers...

     

    comment faut-il le dire ?

    le hurler peut-être ?

    ... sortir les armes invisibles,  brandir les derniers murmures présents...

     

     

    au cœur des montagnes

    la yourte se nourrit de silence

     

    monts et vaux se soustraient à l'usure du temps

    succombent à la nuit sans lune

     

     

    assise dans la nuit

    sans aucune histoire à raconter

    le soupir des constellations

     

    la folie des hommes, pour les hommes, par les hommes... intoxique leur raison, consume leur intelligence, détruit leur pensée, corrompt leur imagination... 

    et cette guerre sournoise, travestie en imposture intellectuelle, résigne le monde en abnégation, ruine un peuple muet déjà à genoux...

     

    me réveille la nuit

    en sueur en pleur en tristesse en rage

     

     

     

     

     


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  • harle huppé


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  • goutte à goutte

    la pluie frappe la taule de mon atelier

    sans aucune variation

     

    pas un souffle d'air

    les herbes souples se replient sur le bassin

    leurs courbes régulières apportent une douceur insoupçonnée aux heures lentes de la journée.

     

    Cette pluie m'endort

     

    à la beauté de ces instants organiques

    s'ajoute la complaisance  de mon petit atelier

     

    quelques notes de piano

    ouvrent une voie déterminée

    vers la consolation

     

     

    la beauté traverse mon âme

    je l'entends

    exporter mes émotions

     

    une ébauche de sculpture

    attend mon réveil

     

     

    quatre tritons au fond du bassin

     

    en nombre involontaire

    grenouilles et poissons se glissent dans les roseaux

     

    une salamandre dans le jardin

     

    tant et tant d'abeilles aujourd'hui, privées de sortie

     

    trente neufs espèces d'oiseaux recensés

    des fleurs que j'avais oubliées

    des herbes frôlant le bout de mes doigts

    soixante érables du japon dressant leurs feuilles dans le plus impeccable des désordres

     

    un  printemps de plus...

     

    de tout jeunes plans toujours à l'abri dans la toute petite serre

     

    la maison se cache sous les arbres

    la yourte derrière les herbes

     

     

    cette pluie  ne cesse de frapper le toit de mon atelier

     

    dans sa fourrure d'un blanc arctique

    les yeux noirs du chien d'une infinie tendresse

     

     

     loin du monde

    sans regret

     

     

     

     

     

     

     


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    sans humeur

    ni bonne ni mauvaise

    je m'inscris dans le temps avec une lenteur méticuleuse

     

     dans la yourte le poêle a repris un peu de service

     

    sans lune sans bruit sans vent

    la nuit déplie sa face obscure

     

    encore et encore

    obstinément

    mes illusions se métamorphosent

    en chimères perdues

     

    enlevant les ponctuations de mes rêves

    les majuscules de mes angoisses

    le texte nu

    délivre

    sa chair

    sanglante

    aux saisons fatiguées 

     

    et ce silence qui inventorie les absences

     

    rien que des murmures 

    des lamentations

    des rumeurs

    déjà oubliés

     

    puis de rien

    la colère assiège mon sommeil

     

    en otage

    je serre ma dernière arme sur mon cœur

    encore chaud

     

     

    et ce silence

    qui devient trop silence

    consume les songes de la montagne

     

     

    sans bruit

    sans vent

    sans pluie

     

     

     

     

     

     


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    traces tout juste visibles

    d'un oiseau en repos

     

     

     

    sanderling


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    terre de ces peuples inconnus, je te tourne et retourne avec pudeur vers une nouvelle saison, te visite en surface pour connaître ta fertilité.

    Ton odeur féconde n'apaise guère  mes incertitudes chroniques  contractées au fil du temps.

    Le soleil brutal de ce printemps bien trop chaud  t'accable franchement, plongeant les touts petits et les rampants plus loin dans tes moiteurs cachées. 

    Trente cinq ans déjà, que tu glisses entre mes doigts fatigués, me livrant chaque année davantage à mon incontournable destin

    C'est à genoux que je te soigne implorant ta connaissance

     et t'imagine m'observant à ta manière

    avec l'inconstance des  grands Sages.

     

    glissant entre mes doigts

    oh terre de mon jardin

    avec cet étrange vent chaud

     

    aujourd'hui c'est le bleu du ciel, qui m'effraie...

    son éclat acharné me rappelle l'inquiétude de cet avenir désorienté...

    C'est ainsi que la beauté avec ses allures de paradis, adopte son genre cruel, son élégance dissidente, son arrogance meurtrière.

     

     

    dans les rues

    les  enfants de ce monde hurlent leurs rêves

    affolés par  leurs cauchemars

     

     

     

     

     


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    De l'autre côté de la montagne, le soleil décroche son dernier rayon de la journée.  Je m'absente de mon travail et emprunte à la forêt un peu de sa beauté.

    les gouges de sculpture se résignent à l' instant.

    de l'autre côté de mes pensées se dérobent mes obsessions. Sans le savoir, de l'oiseau de rivage observé, à mon morceau de bois à peine façonné se trace un chemin clandestin.

    rien ne bouge, le silence est presque parfait.

    mes mains se crevassent, mes ongles se fendent, mes doigts s'épaississent.

     

    Aux yeux ouverts, flocons de neige et pétales de prunelliers se mélangent provisoirement dans un concentré d'illusion.

    Un doute d'éternité, une attente peut-être, s'éclipsent devant la fenêtre.

     

    qui me contrôle ? qui m'ignore ?

     

    aux cheveux ouverts jusqu'à la taille

    en une fraction de temps

    rassemblés en chignon

     

    l'habitude

    le geste

    tout devient monochrome

     

    au fond du couloir

    les fantômes s'embrassent

     

    leurs mains se tendent

    je tourne la tête

     

    reprends les gouges

    et laisse filer le temps

    sans moi

     

     

     

     


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