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pour les 7 de Briançon
il va de ses tresses noires retenues par des rubans multicolores
de ses yeux plus sombres que les ténèbres
une étincelle de vie sortie des mers et des montagnes
transie de froid
l'enfant ne voit rien n'entend rien
elle ne respire que cette immensité qu'elle désire devant elle
laissant à son ombre blessée le soin d'effacer les folies meurtrières...
je la regarde jusqu'au bout du chemin
disparaître
engloutie par autant de bruit que de silence.
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extrait d'un article de Médiapart:
Aide aux migrants: jusqu'à 4 mois de prison ferme pour les «7 de Briançon»
« On ne va pas se laisser faire, on va faire appel », réagit auprès de Mediapart Benoît Ducos, un ancien pisteur-secouriste de 42 ans, parti en maraude tout l’hiver dans « sa » montagne pour éviter que des migrants, des femmes et des enfants, lancés depuis l’Italie, se perdent sur les sentiers enneigés avant d’arriver jusqu’au refuge de Briançon.
« L’enjeu de ce procès était de savoir si la justice venait confirmer l’engagement de l’État aux côtés des identitaires, contre les solidaires et contre les migrants, poursuit-il. On a la réponse. C’est un grave signal envoyé à la société française : le tribunal fait le choix de la mort. En ce moment, à Briançon, des gens continuent de franchir la montagne par des nuits très froides, à moins 15 degrés déjà. Dans le même temps, nos signalements récents au parquet pour dénoncer le comportement de certaines forces de l’ordre, des gens pris en chasse et mis en danger, sont balayés. » Sollicité par Mediapart, le procureur de la République, Raphaël Balland, n’a pas encore retourné nos appels.
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