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dans chaque sillon de mon jardin
au fond qu'ai je à espérer de cette part de monde vissée à son ignorance comme une huître à son rocher...
la planète se consume dans nos cerveaux et nous sommes en exil de nous mêmes
à la dérive
au fond d'un caniveau qui porte à la mer les résidus d'un monde en déliquescence
le sommeil me surprend au bout de la nuit
à l'heure où Sud Sud Est Orion lève son arc vers Aldébaran
les chouettes se taisent
mais depuis que l'Univers existe
il ne se passe presque rien
rien..
et dans ce rien rempli de millénaires
Orion solennel dans son éternité ne décochera jamais sa flèche
le temps se soustrait à sa propre contrainte
à chaque contraction de la terre
l'espace se dilate dans mon ventre insoumis
alors que ce rien millénaire
palpite sans sursis
dans chaque sillon de mon jardin
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