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comment faut-il le dire
puis je encore espérer parcourir un jour ce long voyage à pied qui hante mes pensées ?
mon courage soudé à une parcelle d'inconscience se fait et se défait sans raison... la volonté abandonne parfois mes rêves, mais jamais suffisamment pour me convaincre du contraire... si je me décide, il me faudra des semaines de marche solitaire pour atteindre un but sans but... pour atteindre ce fragment de cet être discret dont je ne sais rien.
le vent encore le vent
toujours
dominant
et tu chavires, dans ton incertitude, toi climat dont on parle sans relâche, vers cette sombre inconnue sans héritiers...
comment faut-il le dire ?
le hurler peut-être ?
... sortir les armes invisibles, brandir les derniers murmures présents...
au cœur des montagnes
la yourte se nourrit de silence
monts et vaux se soustraient à l'usure du temps
succombent à la nuit sans lune
assise dans la nuit
sans aucune histoire à raconter
le soupir des constellations
la folie des hommes, pour les hommes, par les hommes... intoxique leur raison, consume leur intelligence, détruit leur pensée, corrompt leur imagination...
et cette guerre sournoise, travestie en imposture intellectuelle, résigne le monde en abnégation, ruine un peuple muet déjà à genoux...
me réveille la nuit
en sueur en pleur en tristesse en rage
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