•  

     

    D'où vient cette rage assassine qui glace  jours et nuits nos âmes atrophiées, cette fureur blanche suintant de nos cerveaux stériles. Elle décompose nos actions en fragments infectés de haine. La violence est devenue un état permanent de vengeance perdue.  Nous sommes faits de colère, mais pas de haine. Il ne faut pas tout confondre, et à force d'élever cette émotion au rang d'allier nécessaire à la survie, nous en avons fait un adversaire ingérable.

    Par nuit claire les étoiles traversent le tonoo de la yourte imprégnant mon cœur d'éternité sans que je comprenne un traître sens à ce mot. Je le laisse tout simplement pénétrer mon esprit sans aucune attente de futur. Sans futur, nous nous réadaptons d'instinct au présent, mettant en demeure  notre ego plaintif et malade aux injonctions d'un passé oppressant. La violence en tout genre naît de ce futur délétère qui accumule bien et richesse, mais ne peut subsister dans un présent où réside trop peu de temps pour lui donner sens. C'est là, dans ce temps si court qu'aucun gaspillage ne peut s'y glisser, que l'on apprend à rire, à pleurer et à crier, sans souci de représentation. Tout vient avec un naturel obligeant. Plus besoin de se déchiffrer, de se deviner, de s'introspecter, comme si nous étions des bêtes de foire soumises à la raison d'un seul mode de penser. Dans ce temps ultimement immédiat qu'est le présent, souffle une renaissance de bon sens, d'actions de premières nécessités, un vent d'urgence et de salut, une réalité triomphante.

    Nous ne sommes pas encore au bout de nous mêmes, au bout de notre consécration, mais à tarder dans le couloir de la mort, nous pourrions ne plus pouvoir obtempérer pour une clémence moins hasardeuse.

     

    pieds nus

    fouler la terre

    sans cailloux dans la tête.

     


    votre commentaire
  •  

     

     


    votre commentaire
  •  Du 3 au 4 décembre, quelques artistes vous présentent leur travail de peintre, céramiste, orfèvre, ébéniste, sculpteur, origamiste etc pour le marché de Noël qui aura lieu au restaurant " déjeuner sur l'herbe" à  St Clément de Rivière (sortie Nord de Montpellier). Ils vous invitent à venir voir, ce qu'ils fabriquent avec passion  et espèrent vous séduire par les œuvres qu'ils vous proposent.

    marché de Noël au restaurant le déjeuner sur l'herbe


    votre commentaire

  •  


    votre commentaire
  • De retour dans la yourte, tout me paraît distant, un peu comme si depuis mon départ, la perspective des choses s'était déformée, bousculant insensiblement le relief qui m'entoure.  Ma présence ici ou là-bas a perdu un peu sa trajectoire. Je ne me rappelle plus trop d’ailleurs quelle en était le sens. Il me semble de plus en plus vivre  entre les mots, devenir un souffle inévitable au sens du texte présent, un espace blanc rempli  d'accords, d'ententes inaccessibles. J'emprunte au temps cette distance régulière qui unit les mots et les hommes au delà de tout contrôle, et dispose ces silences entrecoupés de matière là ou la raison reprendra ses droits.

     

    retour

    est-ce moi l'intruse

    ou la couleuvre lovée derrière le poêle ?

     

     

     


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires