• octobre 2014

     

    Le Japon est un pays qui s'approche avec pudeur. Mes pas me poussent dans un monde d'une densité que je ne connais pas. Hokkaïdo est sauvage et ne se laisse pas pénétrer facilement, Honshu la grande est partiellement apprivoisée et très peuplée, elle n'en reste pas moins mystérieuse.

     

    Première nuit à Kyôto. Kitaôji, quartier nord ouest de Kyôto, le monde et son battement de vie semblent n'avoir jamais quitté une certaine ruralité... Train, et métro nous mènent là où nous avions prévu de dormir. Nous nous perdons à plusieurs reprises dans ce dédale de rue et de ruelles débordant de jardin. Le moindre espace libre est conquis par de la verdure... arbres et fleurs en tout genre débordent des maisons traditionnelles toujours en bois et en papier... l'une d'entre elles nous ouvre ses portes pour la nuit. La fatigue nous terrasse, mais la beauté de ce lieu confortable, nous repose et nous accorde un peu de sommeil malheureusement interrompu par l'implacable décalage horaire. Finalement, Kyôto nous accueillera quatre jours, durant lesquels la puissance de ce pays et son incontournable mystère me permettront de retrouver une amie japonaise dont je n'avais plus de nouvelles depuis quelques années.

    Les temples et  les jardins, les uns plus immenses que les autres, me donnent le vertige. Je ne trouve plus de mots pour qualifier ce que je vois. Bouddhisme et Shintoisme remplissent mes yeux d'architecture complexe et variée. Tout est en bois, en terre en corde et en papier. La fragilité de ces matériaux s'efface derrière l'énigme de ces constructions gigantesques. Les japonais vivent au rythme de tous ces dieux qui se frôlent sans se heurter... leur voie unique et imperméable aux religions occidentales, nourrit la spiritualité du peuple nippon avec une simplicité tellement évidente, que la tentation d'adhérer à leur croyance pourrait se manifester si je n'appartenais pas déjà en partie à la pensée " kami no michi ".


    ces  kilomètres d'élégance prolongent mon regard à l'infini.


    avant le temple, sous le torii 鳥居, nous passons de notre monde à l'autre monde

     

    là où sont les oiseaux

    premières couleurs d'automne

    le jour s'achève

     


    Un typhon est signalé au large du Pacifique. Son souffle ne s'épuise pas assez vite et Okinawa prend le plus gros de la tempête. Quelques milliers de kilomètres plus loin, nous cherchons un abri potentiel pour nous protéger des pluies torrentielles et des vents violents qui nous menacent.

     

     

    lendemain de tempête

    les dieux de la mer

    ont pris leur tribut


     

     

     

    dans les rues de Kyôto

    en offrande au dieu assis sur le banc

    quelques kaki




     


     


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  • octobre 2014

     

    Le Japon est un pays qui s'approche avec pudeur. Mes pas me poussent dans un monde d'une densité que je ne connais pas. Hokkaïdo est sauvage et ne se laisse pas pénétrer facilement, Honshu la grande est partiellement apprivoisée et très peuplée, elle n'en reste pas moins mystérieuse.

     

    Première nuit à Kyôto. Kitaôji, quartier nord ouest de Kyôto, le monde et son battement de vie semblent n'avoir jamais quitté une certaine ruralité... Train, et métro nous mènent là où nous avions prévu de dormir. Nous nous perdons à plusieurs reprises dans ce dédale de rue et de ruelles débordant de jardin. Le moindre espace libre est conquis par de la verdure... arbres et fleurs en tout genre débordent des maisons traditionnelles toujours en bois et en papier... l'une d'entre elles nous ouvre ses portes pour la nuit. La fatigue nous terrasse, mais la beauté de ce lieu confortable, nous repose et nous accorde un peu de sommeil malheureusement interrompu par l'implacable décalage horaire. Finalement, Kyôto nous accueillera quatre jours, durant lesquels la puissance de ce pays et son incontournable mystère me permettront de retrouver une amie japonaise dont je n'avais plus de nouvelles depuis quelques années.

    Les temples et  les jardins, les uns plus immenses que les autres, me donnent le vertige. Je ne trouve plus de mots pour qualifier ce que je vois. Bouddhisme et Shintoisme remplissent mes yeux d'architecture complexe et variée. Tout est en bois, en terre en corde et en papier. La fragilité de ces matériaux s'efface derrière l'énigme de ces constructions gigantesques. Les japonais vivent au rythme de tous ces dieux qui se frôlent sans se heurter... leur voie unique et imperméable aux religions occidentales, nourrit la spiritualité du peuple nippon avec une simplicité tellement évidente, que la tentation d'adhérer à leur croyance pourrait se manifester si je n'appartenais pas déjà en partie à la pensée " kami no michi ".

     

    ces  kilomètres d'élégance prolongent mon regard à l'infini.

     

    avant le temple, sous le torii 鳥居, nous passons de notre monde à l'autre monde

     

    là où sont les oiseaux

    premières couleurs d'automne

    le jour s'achève

     

     

    Un typhon est signalé au large du Pacifique. Son souffle ne s'épuise pas assez vite et Okinawa prend le plus gros de la tempête. Quelques milliers de kilomètres plus loin, nous cherchons un abri potentiel pour nous protéger des pluies torrentielles et des vents violents qui nous menacent.

     

     

    lendemain de tempête

    les dieux de la mer

    ont pris leur tribut

     

     

     

     

    dans les rues de Kyôto

    en offrande au dieu assis sur le banc

    quelques kaki

     


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  • libellules


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  • faucon pélerin


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  • mouette des brumes


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  • rouge gorge


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  • octobre 2014

     

    Aéroport d'Ôsaka ... premier octobre de cet automne si doux, l'avion descend lentement sur le tarmac et mon cœur s'emballe. Tout le monde parle japonais autour de moi. J'écoute leurs impressions de retour, une caresse à mes oreilles qui tentent de s'habituer à la rapidité de leurs échanges. Le sol de cet archipel aux couleurs incertaines de ce début d'automne, me devient soudain accessible et je me laisse engloutir par le monde nippon sans résistance.

    L'aéroport est immense, une foule inextricable, se croise et s'entrecroise avec une agilité innée. Tout le monde se frôle, personne se bouscule... L'art de vivre japonais est unique au monde. La force des kami coule dans leurs veines depuis si longtemps que leur sensibilité en est complètement modifiée.

    Dans ce méandre infernal il nous faut trouver la gare pour prendre le train en direction de Kyôto. Les tableaux indicateurs sont tous écrits en japonais... nos sacs à dos n'épargnent pas nos épaules et les 24 h de voyage commencent à alourdir nos esprits.

     

     

     

     

    incroyable beauté !

    ma peau la reçoit

    avant mes yeux

     


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  •  d'une incroyable beauté et d'une douceur absolue ce film nous emmène avec finesse et intelligence là où la vie se termine, là où le mystère commence ...

    Île d'Amami, au Japon. Une chamane, à mi-chemin entre les hommes et les dieux, se meurt lentement d'une maladie incurable. Elle accepte, donc, la mort non comme une fin, mais un renouveau. Autour d'elle, son mari, sa fille, ses voisins l'accompagnent en entonnant sa chanson préférée....

    à vous de découvrir la suite de ce joyau...

     


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  • Le film, inspiré de faits réels, raconte l'histoire de deux frères, Junpei et Kanta, sur l'île de Chikotan après que celle-ci eut été annexée par l'armée soviétique de l'oblast de Sakhaline après la seconde guerre mondiale. Les habitants de l'île doivent alors vivre dans des conditions de vie difficile, mais l'espoir renaît grâce à deux enfants, Junpei et Tanya.

     

    Lors de mes pérégrinations à Hokkaïdô 北海道 il y a trois ans,  j'ai eu l'occasion de voir combien cet épisode de l'histoire japonaise a laissé des traces douloureuses dans le coeur des autochtones.



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  •  d'une incroyable beauté et d'une douceur absolue ce film nous emmène avec finesse et intelligence là où la vie se termine, là où le mystère commence ...

    Île d'Amami, au Japon. Une chamane, à mi-chemin entre les hommes et les dieux, se meurt lentement d'une maladie incurable. Elle accepte, donc, la mort non comme une fin, mais un renouveau. Autour d'elle, son mari, sa fille, ses voisins l'accompagnent en entonnant sa chanson préférée....

    à vous de découvrir la suite de ce joyau...

     

     

    ( viendra ensuite la suite de mon voyage... goutte à goutte... dans mes pas... dans ma tête, et dans mon coeur )

     

     

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  • octobre 2014

     

    Aéroport d'Ôsaka ... premier octobre de cet automne si doux, l'avion descend lentement sur le tarmac et mon coeur s'emballe. Tout le monde parle japonais autour de moi. J'écoute leurs impressions de retour, une caresse à mes oreilles qui tentent de s'habituer à la rapidité de leurs échanges. Le sol de cet archipel aux couleurs incertaines de ce début d'automne, me devient soudain accessible et je me laisse engloutir par le monde nippon sans résistance.

    L'aéroport est immense, une foule inextricable, se croise et s'entrecroise avec une agilité innée. Tout le monde se frôle, personne se bouscule... L'art de vivre japonais est unique au monde. La force des kami coule dans leurs veines depuis si longtemps que leur sensibilié en est complètement modifiée.

    Dans ce méandre infernal il nous faut trouver la gare pour prendre le train en direction de Kyôto. Les tableaux indicateurs sont tous écrits en japonais... nos sacs à dos n'épargnent pas nos épaules et les 24 h de voyage commencent à alourdir nos esprits.


     


     

    incroyable beauté !

    ma peau la reçoit

    avant mes yeux

     

     

     


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  • pie grièche à tête rousse


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  • singe


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