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à force d'observer les oiseaux je me suis mise à regarder les arbres... à force de regarder la hauteur des arbres je me suis égarée dans le ciel, j'ai retrouvé les oiseaux et suis revenue avec eux me percher sur les branches des houppiers ... Puis j'ai regardé à l'envers, j'ai aperçu alors les mousses et surtout les lichens, ceux qui poussent au nord des troncs, ceux qui poussent au sud... ceux qui frisent , ceux qui s'étirent en longues barbes gris-vert et nourissent notre imaginaire... ceux qui ne sont qu'algues, ceux qui sont algues et champignons... , ... puis je me suis penchée davantage et j'ai vu, un monde de plus en plus petit, de plus en plus actif... un monde de lois et de règles... de batailles et de mariages, de symbiose et d'osmose... où... chacun cherche sa place. Du lierre, dont le pied peut atteindre quatre cent ans sans jamais altérer la vitalité de l'arbre sur lequel il s'appuie, à l'arbre lui même, dont on ne compte plus l'âge, tout s'équilibre et tout menace l'ordre des choses établi... Le monde de la forêt est un univers cosmopolite où chacun a un rôle déterminé, précis et régulateur, un rôle qui nous exclut, nous les humains, incapables que nous sommes d'écouter et de voir sans toucher
monde mystérieux sous bien des angles, où les amis deviennent des ennemis, où les nourrisseurs deviennent les destructeurs, où le cycle imperturbable de la vie génère sans cesse des adaptations totalement inattendues. Les lois des contraires sont imparables et l'harmonie qui suit le chaos ou le désordre qui s'installe après l'abondance, nous montrent combien tout est nécessaire pour évoluer
dans l'infiniment petit
l'infiniment grand
lorsque le vent souffle de la mer
tous les arbres se mettent à trembler
fin janvier
le soleil accroche ses rayons
sur la poussière des carreaux
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je rêve souvent d'oiseaux
surprise au réveil
sans ailes
vent glacial
sur les étangs
une vieille passerelle en bois
tremble au dessus du canal
là
tout est abandonné
les roseaux reprennent leur place
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laissant la plage
deux hommes
s'enfoncent dans la brume
par dessus les chants d'oiseaux
que des bruits d'ailleurs
vol de grues en formation
deux d'entre elles
rebelles
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la force des femmes, leur beauté, leur silence., leur lutte, leur guerre... le travail de mémoire et l'indispensable transmission de la réalité, font de de film un chef d'oeuvre dans le genre.
Pour que le monde évolue, il faut connaître son histoire... Cette merveilleuse tragédie tirée de la pièce du dramaturge Wajdi Mouawad n'est pas sans nous rappeler que les incendies brûlent en chacun de nous dès lors qu' un secret reste enfoui... le mettre à jour n'est pas sans danger, certes, mais c'est la vie, et c'est le prix à payer pour continuer à la supporter ...
c'est un film vibrant de sens et de puissance qui ne nous laisse pas sans réflexion...
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le talent d’écriture de Paul Laverty d’un côté (scénariste de Ken Loach) et la mise en scène pleine de sobriété de la cinéaste Icíar Bollaín ont fait de ce film une merveille incontournable.
le sujet est cuisant et contemporain... l'eau... l'eau que les multinationales refusent de donner aux plus démunis de cette planète... Nous sommes en Amérique du Sud, ce sont donc les indiens qu'on assoiffe et qu'on accule comme des rats... jusqu'à leur interdire de récupérer l'eau de pluie... Depuis l'époque des conquistadors, le drame est récurrent pour ces minorités indiennes et c'est ce que Iciar Bollein nous rappelle à travers cette fiction. La colonisation a changé de visage. La Bolivie en 2000, avant l’accession au pouvoir de Morales, est un pays dépendant des puissances occidentales et voisines. Rien n’a bougé depuis l’impérialisme espagnol.
mis en musique par Alberto Iglésias, et interprété par deux des plus grands comédiens hispanophones actuels (Luis Tosar, méprisant, faux dur et culpabilisant, et Gael Garcia Bernal (carnet de voyage ), trop humain pour ne pas être égoïste), le film se donne les moyens de ses ambitions.
Une histoire dans l'histoire ... l'exploitation a juste été délocalisée...
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Je doute et trébuche sans cesse sur le regard que je porte sur ce que mes yeux me donnent à voir... Je suis riche de ce regard, je suis pauvre de ce qui me reste invisible... Les oiseaux m'ont appris tant de choses... les arbres me font de moins en moins peur... le ciel, nuit et jour multiplie mes espoirs... J'attends le printemps pour retourner dormir sous les étoiles.
De printemps en printemps, d'été en été, d'automne en automne, d'hiver en hiver, c'est toujours le même homme qui m'apprend à découvrir la terre et les montagnes. Son écoute de chercheur complète la mienne de rêveuse... Qu'il écoute les bruits de la terre ou que je tende l'oreille vers les cieux... nos esprits se croisent au milieu de ce dialogue impénétrable...
peu à peu le silence s'installe dans ma tête, pour laisser place à une autre écoute... peu à peu mon écriture se dilate pour laisser place à la page vierge... peu à peu ma peinture devient le reflet d'elle même... Lorsque tout sera accompli, viendra le temps où je laisserai ce blog tranquille...
de temps en temps
un vieil arbre
me sert de refuge
les oiseaux m'apprennent
à écouter les arbresloin sur l'étang
l'enfant contre moi
identifie ses premiers oiseaux
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ce ne sont plus des arbres
mais des spectres
du haut de la falaise
les arbres calcinés
implorent le ciel
terre brûlée
un silence de mort
tapi sur le versant
pas un aigle
de ceux que je suis venue chercher
le vol nuptial n'est plus là
(à savoir que le vol nuptial de l'aigle de bonelli commence en décembre et termine à la fin février)
aucun bruit
pas même le murmure d'une pensée
d'arbre
marchant
au milieu des chênes et des pins brûlés
sans les toucher
tout a brûlé
les oiseaux ont quitté la montagne
feu de forêt
m'éloignant
le coeur brûlé
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