• silence -
    au bout du fil
    j'entends la pluie 

     

     



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  •  

     

    deux mois sans pluie

    aucune odeur d'humus





    le vent arrache les feuilles sèches

    sans attendre l'automne





    odeurs d'hiver

    huile et essence de tronçonneuse

    collent aux copeaux de bois





    presque septembre

    le soleil a tout brûlé






    couloir aérien

    les vols réguliers

    des oiseaux migrateurs






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    fin de l'été

    la forêt se tait

     

     

    balbusard pêcheur1

    balbusard pêcheur


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  • pour qu'un haïku soit vivant, il faut que chaque trait, chaque lettre qui le compose soit vivant...

     

     


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  • des mois que je me promène, les observant dans leur mouvement dans leur immobilité-mobile dans leur respiration dans leur émotion et dans leur puissance... des mois que je cherche à peindre leur  force... mais ils ne m'accordent pas encore ce droit... mon coeur n'est pas assez ouvert, mon esprit pas assez libre... pour les comprendre...

     

     

    sans pouvoir les peindre

    les arbres

    retiennent leur secret

     

     

     



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  • ça vient de sortir ... tout frais, tout frais ... il faisait une telle chaleur aujourd'hui, qu'en fin d'après-midi,  je suis allée chercher la pénombre et la fraîcheur des salles de cinéma... moi qui traîne  habituellement mes guêtres dans ces lieux, le plus tard possible,  je n'ai pas hésité pour ce film à détourner mes goûts favoris ...

     

    dieu, que je ne le regrette pas ... Poetry est un film inoubliable.. Vacillant entre sordide et beauté absolue, ce film à  la lenteur très asiatique, nous pousse dans les perversités d'une société perturbée où suicide et viol se monnaient et ne se jugent pas...

     

     

    mais la poésie réclame avant tout une honnêteté infaillible...  c'est son  dû...  sa force...  sa pureté...  sa vie ... son passage...  son existence au delà de la mort....

     

     

     




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  • ce chef d'oeuvre est sorti en DVD en novembre dernier... il m'avait totalement échappé. Alors que ce film réalisé en 1975, devenait l'oeuvre majeure du réalisateur Carlos Saura (dont j'ai à peu près tout vu)) ... je n'avais jamais eu l'opportunité de le visionner  ...

     


    mais ...ça y est c'est fait ... et c'est de loin ce que j'ai vu de mieux depuis longtemps...


     

    synopsis relevé sur le Web

     

    Dans le Madrid des annnées 1970, Ana, 8 ans, a été témoin de la mort de ses parents : son père mort dans les bras de sa maîtresse et sa mère, partie dans d'atroces souffrances, faute d'être aimée. Élevée par Paulina, sa tante maternelle, elle se réfugie alors dans ses rêves et souvenirs pour retrouver sa mère. C'est une fable sur l'enfance, l'âge adulte et la distance entre ces deux mondes dans une Espagne franquiste et bourgeoise cloisonnée dans ses codes et ses interdits. C'est une vision sans idéalisme sur le monde enfantin et sur l'Espagne pendant le Franquisme. Ana, le personnage principal, pense qu'elle a le pouvoir de faire revivre sa mère par la seule force de ses souvenirs. Mais aussi celui de faire mourir son père qu'elle juge responsable de la mort de sa mère et sa tante qui ne réussit pas à remplacer sa mère. Ana porte sur les adultes un regard d'enfant extrêmement mûr, rempli de cynisme et de réalisme. Dans cette histoire, Carlos Saura mélange habilement le présent avec Ana devenue adulte qui analyse les moments qu'elle se remémore, le passé avec le souvenir omniprésent de sa mère et le futur.

     

     

     

     

    La date est symbolique : en 1975, année de tournage de Cria Cuervos, le caudillo Francisco Franco décède, après près de quarante ans de règne à la tête de l’État espagnol. Deux ans plus tard, le roi Juan Carlos fait voter les premières lois démocratiques. Pour Carlos Saura, cette mort signe la fin d’un long combat artistique, dont Cria Cuervos est le point d’orgue. Combat contre le franquisme, contre une idéologie conservatrice et réactionnaire, dont les principales valeurs s’appellent Église, famille et armée, et les outils, terreur, propagande et censure. Mais, au-delà des intentions politiques, peut-être un peu datées aujourd’hui, Cria Cuervos se pose aussi comme l’un des films les plus justes sur l’enfance et ses cruautés.

     

    http://www.critikat.com


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  •  

     

    le macadam

    colle aux roues

    mirage au bout de la route

     

     

     

    le long de la route

    platanes et micocouliers

    crèvent de soif

     

     

     

    sécheresse

    le chêne vert

    durcit son feuillage

     

     

     

    il fait chaud

    un gecko squatte

    entre mes livres

     

     

     

    7 heures

    32 °

    dans la chambre

     

     

    les martinets sont partis

    au dessus des toits

    le cri d'un ivrogne

     

     

     

    fin de semaine

    une coupe de bois

    m'attend en montagne

     

     

    ppppppffffffffffffffffffff !!

     

     

    après l'instant

    refaire l'instant

     

     

     

     




     


     

     


     

     

     


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  • c'est  le temps des départs, le temps des orages et des averses... le soleil décline chaque jour vers le solstice, les nuits se rallongent et tirent leur fraîcheur jusqu'au petit matin...

    Assise sur le balcon.... je regarde les grands arbres du parc. Il fait nuit... tout le monde est couché... Enveloppée dans mon chandail, j'écoute le silence. Le chant des petits ducs est devenu tellement faible que je le soupçonne plus que je ne l'entends... ce chant représente le plus grand réconfort et la  plus belle douceur qu'une nuit solitaire puisse m'offrir...


     

    c'est la fin de l'été... bientôt l'équinoxe... les migrateurs seront tous partis... laissant notre ciel en jachère...

     

     

    fin de l'été

    la forêt se tait

     

     


    je repense à ma  maison... si loin...

     

     

     

    je me rappelle de ses couleurs, de ses odeurs... du cèdre qui la protégeait...

     

     

    je me rappelle de l'enfant qui y est née... de ses frères de sa soeur ...

     

     

     

    ma petite fille vient de naître

    loin des montagnes

    avec leurs souvenirs

     

     

     

    l'empreinte
    de son grand-père
    dans ses grands yeux

     

     

     

    c'est le temps des départs... le temps des nostalgies... le temps de la pensée et de la réflexion.... je quitte les bois et les montagnes où je me suis perdue ... triste... sans savoir au  juste pourquoi !!

     

     

    fin de l'été

    c'est le temps du repos

    de la terre qui s'endort

     

     

     

     

     triste

    je retourne en ville

    le temps d'un contrat

     

     

     

    la douceur de mes pinceaux

    encres et aquarelles

    m'aideront cet hiver

     


     

     


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  •  eaux dormantes

    les nénuphars éclosent

    flegmatiques


     

    ... Sur la rivière verte et profonde, l'enfant assis au milieu de l'embarcation, calme peu à peu son excitation première... le silence, lui rappelé-je est  la seule condition,  d'observation possible..

     

    Il faut qu'il apprenne...  

     

     nous glissons ainsi  pagayant lentement en amont de la rivière... les algues tentaculaires freinent par moment le canoë... et gênent notre  progression. D'autres fois, leur densité  arrange nos observations...

     

    tapis sous les arbres, nous regardons les bébés castagneux, plonger et pêcher avec énormément d'adresse... Plus loin, encore, un martin pêcheur ...nous offre ses prouesses de grand pêcheur... Un mâle resplendissant de couleur, expose ses bleus et ses rouilles au soleil déclinant de la mi août.  Sans avoir l'air de se soucier de notre présence il plonge avec une rapidité inouïe dans l'eau et remonte sur la branche un petit poisson entre le bec...

     

     

     

    du canoë

    l'enfant s'émerveille

    de cette immensité

     

     

    devant notre embarcation

     quelques canards

    sans panique 

     

     

     

    reflets dans l'eau

    de 3 canards

    soudainement 6

     

     

    puis

    tous les  oiseaux 

    bien plus communs... 

     

     

     

    le vert de l'eau ternit

      il me prévient

    de l'état du ciel

     

     

     

    la journée décline, quelques nuages traversent la rivière et disparaissent dans la forêt


     

    revenus à  la berge, nous décidons  de  bivouaquer au bord de l'eau... l'endroit est sombre... les arbres immenses. Ici, platanes et érables ont grandi sans contraintes... ils se sont étalés en tous sens, fléchissant leurs houppiers jusqu'au ras de l'eau...

     

    à la nuit tombée , je prépare un feu, le petit bonhomme est heureux et fier d'être là...

     

      L'ombre des arbres  s'étire  de plus en plus et les bruits nocturnes commencent à se faire de plus plus intenses... Nous nous enfonçons tous deux dans nos duvets et regardons le balancement des arbres dans le ciel ... impossible de voir les étoiles la végétation est trop dense...   le petit bonhomme s'endort contre moi...

     

     

     

     ciel !

    feuilles de platanes et érables jaspés

    à la place des étoiles

     

     

     

     

    Minuit, à quelques pas de nous, dissimulés dans les fourrés,  les premiers sangliers s'enhardissent. Ils se rapprochent  de notre campement... ils sont gros, nombreux et très proches... leurs grognements ne me rassurent guère...  je ne bouge pas... L'enfant  se réveille brutalement... manifeste clairement sa peur, mais ne pleure pas... Je me lève, rallume le feu, l'installe à côté... replis méthodiquement notre bivouac, tout en lui parlant calmemant... l'enfant est  très courageux, il m'écoute sans bouger...

     


     

    nuit opaque

    le faisceau de la lampe

    devant mes pas

     

     

     

    la remontée est raide et le chemin pas toujours facile à discerner... mais nous finissons par nous extirper de la forêt...

    1 h 30, le ciel dans son immensité éclaire nos visages et notre chemin, nous sommes tous deux soulagés... les étoiles filantes  strient la nuit de leurs éclats... elles nous font la fête... elles détournent la crainte de l'enfant  rapidement émerveillé...

     

    Rassurés, nous choisissons de nous installer là, sur le Causse, pour  terminer notre nuit sous la voie lactée...

     

     

     

    son doigt sur les étoiles

    il s'endort


     

     

    nuit agitée

    une petite  main se glisse

    dans mon duvet

     

     

     

     6 heures du mat.

    les étoiles s'éteignent

    à l'Est

     

     

     

     

     

     


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  •  

    Il fait chaud,  je vadrouille entre monts et vaux pour trouver un peu de fraîcheur. Celle-ci se dissimule dans les hauteurs ou au bord des rivières. Les petits paradis, se trouvent un peu partout... Pour les dénicher, Il suffit de ne point s'acharner là où la mafia touristique vous entraîne.  Le tourisme est affaire de business, résister à cet endoctrinement insidieusement imposé, permet  à  l'esprit de reconquérir  sa volonté  nomade...  

    La mer est devenue infréquentable. La plage ressemble à un étal de boucherie où la viande jamais fraîche, flétrit sous le harcèlement des rayons. La mer donc, j'y revendrai à l'automne, lorsque les oiseaux de la toundra reviendront embellir les rivages.



    confondant les tas d'ordures

    mouettes et goélands

    fréquentent la plage

     

     

    étalage d'été

    les vagues rejettent sur la plage

    ce qui appartient à la plage

     

     


    décomposition dans l'air

    une odeur nauséabonde de corps

    suant la crème.

     

     

    sur les serviettes

    toute cette chair

    inconsommable

     

     

    pas encore finies les vacances

    un autre convoi

     prévu

     

     

    fin mai la plage se ferme

    fin septembre les oiseaux reviennent






     


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  • pour cette princesse

    le poids d'une alouette

     

     

    toute fraîches

    de ce matin

    ses boucles noires

     

     

     

    ses minuscules doigts

    s'accrochent

     à ma main usée

     

     

     

    vieillir

    sous l'arbre

    plusieurs fois centenaires

     

     

     

     

    la mère rend

    à la fille

    sa fille

     


     

     

    un peu d'oiseau

    dans son prénom

    un peu Russe

     

     

     


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  •   Lors de son bref passage à Montpellier... nous nous sommes égarés Daniel et moi une bonne heure dans le jardin des plantes. Assis sur un banc... sans bouger, nous croquions en quelques mots dans nos carnets, tout ce qui nous entourait....

     

     

     

    paupière dorée
    de la grenouille verte
    - lentilles d'eau

    daniel.

     


    fraîcheur du parc
    en attendant d'être grenouilles
    les têtards

    anna.

     


    grenouilles dans le bassin
    - Bashô, sors de ton trou !

    d.

    5 heures
    une cloche sonne
    le chant de la fauvette

    a.

    bras et voix d'enfants
    tendus au-dessus de l'eau

    d.

    quelle casse-couilles
    cette grand-mère
    devant le bassin

    a.

    Dutronc, au-secours !
    jardin botanique

    d.

    avachis sur un banc
    à comater
    et commenter le décor

    a.

    pas de colliers,
    juste un sac en bandoulière

    d.

    sous la tonnelle
    dégarnie
    l'ombre du liquidambar

    a.

    plouf !...plouf !
    retour sur l'eau

    d.

    une odeur de vase
    que les papyrus
    ne retiennent plus

    a.

    sur le banc
    à chacun ses papiers

    d.

    dans ce jardin
    l'état sauvage
    est cultivé

    a.

    loin d'Hiroshima

    d.

    les lotus sont dans
    l'autre bassin

    a.

    la sonnerie d'un portable
    pour un autre rendez-vous

    d.

    hé hé hé !!!

    a.

    faut-il en rire ?
    le bassin aux exclamations

    d.

    elles confondent
    tétards et alevins
    faut-il en rire ?

    a.

    larmes des carpes...

    d.

    sans bouger du banc
    6 août 1945
    6 août 2010

    a.

     

     

    en équilibre au bord du bassin
    son appareil photo

    daniel.

     


    elle se penche
    la même idée
    nous traverse

    anna

     


    rires partagés
    sous les chants d'oiseaux

    d.


    trois quarts
    l'ombre remplit
    le bassin

    a.


    une jeune
    en "pouffe"
    au-dessus d'une tortue

    d.


    plein mois d'août
    des collants et des bottes
    Ah! la mode !

    a.

     


    c'est quoi ce coin ?

    d.

     


    le jardin des plantes
    fermé à 20 h.

    a.



    juste s'arrêter un instant
    bâiller aux grenouilles

    d.

     


    trop lente !!
    l'oiseau est passé
    trop vite

    a.


    du rideau d'arbres
    tant d'espèces

    d.

    vol battu
    tiens !
    un oisillon

    a.

    le cassier
    capte tout le jaune

    d.

    maintenant dans l'ombre
    les grenouilles
    s'agitent

    a.

    deux conversations
    aux portables
    et un croa

    d.

    passionnant jardin des plantes !!!

    a.

    ...

    d.

     


    jeune fille
    à la vue perdue
    devant le bassin

    6 heures

    a.

    °°

    anna et daniel, Jardin des Plantes, Montpellier, 6 août 2010.


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  • Millénium 3 de Daniel Alfredson

     

     si la trilogie écrite reste unique en son genre il n'en reste pas moins que les films gardent la même énergie et le même suspens tout au long de leurs trames ...  assez mal reçue par les 'critiques molles de l'esprit". La trilogie ne remplit pas les salles ... et c'est bien dommage ... tant pis pour ceux qui se contentent  de lire cette presse à bouillon populaire insipide ( Voir entre autres  la critique flasque du Monde )...

     

    je ne regrette pas d'avoir vu les 3 films...


    alors que par principe même, je me refuse toujours d'aller voir un film dont j'ai aimé le livre...  j'avoue que là...  je me suis totalement laissée emporter par l'histoire... au point de m'aggriper au fauteuil si ce n'était à mon voisin (pour les deux premiers) pas mécontent de l'affaire ...

     

    donc allez-y ... et faites vous plaisir

     


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  • le silence accompagne nos pas... lui, loin devant... moi, le nez en l'air à chercher le moindre oiseau traversant  le ciel ou longeant les versants...  nous progressons au rythme de nos pensées, de nos découvertes, et de nos envies ...


     

    deux jours de marche
    montant avec la brume

     


     

      trait-- 2566

     

    chaleur du soir

    la montagne flotte

    dans ses nuages

     

     

    trait-- 2564

     

     

     

    mais rien ne peut calmer, ce besoin de monter lentement vers les sommets. Dans  l'ombre des montagnes que le soir teinte de mauve sombre, les fleurs de l'étroit sentier, bordent  nos pas fatigués...   

     

     

    dans mon carnet de notes

    trois fleurs de montagne

    coupées


     

    sur les versants

    les clarines des vaches

    se reserrent pour la nuit

     

     

    le cri désespéré d'une marmotte glace l'air devenu frais

     


    toutes serres dehors

    l'aigle loupe sa proie


     

     

    Indécis, à l'heure du crépuscule nous cherchions  encore où poser notre maigre bivouac....


     

    Installés, dans notre aire enfin choisie nous enfilions couche après couche pour affronter la nuit, en songeant à  l'incroyable  chaleur qui terrasse la plaine...

     

     

     

     

    de ces  montagnes lointaines

    je devine la mer

    sans les mouettes

     

     

    trait-- 2745

     

     

    la nuit  recouvre les montagnes et s'installe à son aise dans le ciel... quelques nuages se glissent à l'horizon et viennent progressivement cacher les étoiles... La nuit devient blanche... je ferme les yeux...


     

    nuit blanche

    aucune étoile

    dans le ciel

     

     

     

    à l'est le jour attend son heure

     

     


    premières lueurs

    un peu de rosée

    chatouille le bout de mon nez

     

     

    Jour après jour, nos charges sur le dos diminuent de poids et de volume... Allègeant nos pas et nos esprits, nous cherchons d'autres itinéraires... d'autres chemins destinés à nous éloigner de nous mêmes... destinés à nous rapprocher de l'ordinaire...

     

     

    trait-- 2421 cr


     

     

      Photos M. Dietrich

     


     

     



     

     

     





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