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je voulais voir ce film, avant de repartir... Dernière séance ce soir, j'étais presque seule dans la salle de cinéma... Je me suis très vite laissée submerger par l'histoire et par la présence dosée de ces quelques personnages superbement lyriques ... rien est de trop, dans cette histoire, tout se tient dans un souffle difficile à maintenir, celui du coeur, celui de la vie, et tout ce que cela suppose... chaque scène, chaque mouvement disposent d'une respiration... l'histoire se gonfle et se dégonfle comme une longue poésie sans fin... parcimonieuses, les paroles s'égrainent en toute liberté... en toute beauté. Un vrai cadeau du Levant.
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pas un chat, pas un rat !!! est-ce possible ? Est-ce possible, de trouver un endroit nu de toute intention humaine...? j'aurais tant eu envie de le croire en remontant de gours en gours, de cascades en torrents, les sources de cette rivière qui dans ce coin de la France est le dithyrambe des kayakistes.
les feuilles des arbres bougent
promenant ainsi
leur nonchalance
libellules et papillons accompagnent notre lente progression dans ce chaos granitique... chaque cascade remplit avec fracas son gour... chaque rocher fixe un passage entre les chutes d'eau. Notre progression périlleuse nous élève dans un monde où la mousse est plus souple que le meilleur des matelas, où l'eau, dévoile dans sa transparence chaque recoin de ses profondeurs...
bouillonnement de l'eau
chute !
une libellule se balance
il fait chaud... malgré l'altitude, la chaleur nous accable... nous nous baignons dans les endroits les plus accessibles...
un cincle plongeur rase la surface de l'eau... tellement vite que je devine davantage son vol que sa silhouette... mais c'est bien lui, j'en suis certaine... ce désordre confondu lui convient en tous points.
Rien de plus ici...
la silhouette
d'un oiseau
rien de plus... mise à part une petite bergeronnette grise s'enhardissant au soleil, sous l'ombre tranquille d'un circaète planant entre les nuages...
rochers, terre, mousse, les arbres s'empêtrent dans les berges... Certains, tendent généreusement leurs branches auxquelles, je m'accroche volontiers, les remerciant silencieusement au passage... ...
toute cette eau, court, sillonne, galope, clapote, bouillonne, chute, tourmente le paysage... elle influence mon esprit, et je ne pense plus à rien...
assise au bord de l'eau
je rêve
sans rêve
regarde ! me dit mon compagnon, la cascade est tellement haute que sa chute souffle les branches...
chaos, confusion, désordre... la beauté qui s'expose dans ce vrac est déroutante, elle nous offre une réflexion introspective... elle nous propose de la regarder, sans crainte, sans doute, sans discernement , telle qu'elle est... secrète, désinhibée, envahissante, intuitive et parfois dangereuse... telle que nous pouvons la recevoir, chacun, à hauteur de notre abandon...
souffle-
au pied de la cascade
les arbres frissonnent
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4h du mat.
un cri de goéland et un éclair
de grosses gouttes de pluie
flic ! flac !
dans la gouttière
le sol s'évapore
jusqu'à la fenêtre de ma chambre
à la fenêtre
les petits nuages chauds
des draps mouillés
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sur le bord du chemin
poussent des fleurs
qui attendent la pluie
les hortensias fleurissent
loin...
sur la tombe de ma mère
trop chaud
le soleil tire les rideaux
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