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sur les tuiles
la mousse pend
à force de pluie
solstice d'été
la pluie
n'a rien changé
la montagne
reprend sa couleur
de terre noire
fous furieux
les torrents écument
de neige fondue
entre les nuages
d'autres nuages
emprisonnent le soleil
il pleut
l'hiver s'éloigne
à tout petits pas
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la ville est encore plus crasse quand il neige... le ciel est si bas qu'il semble avaler tout ce qui porte relief.. la neige coule le long des tuiles rouges et sales, elle n'a aucune texture aucune fraîcheur aucune beauté, elle est comme les fantômes qui peuplent cette ville... elle est là, seule, sans âme, sans raison, sans tenue, sans caractère... là, juste pour qu'on la voie, juste pour accentuer la tristesse qui ronge les murs des façades... juste là, pour plier davantage les arbres grotesquement taillés, résignés et sinistres à force d'être mutilés...
les traces de pas
dans la neige
comme des petits lacs qui se suivent
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les branches du saule
s'allongent dans l'eau
molles
toute cette pluie
la rivière coule à nouveau
vers la mer
les saisons passent
sous la grandeur
des arbres
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"au bord du monde" de Astrid Wendland (suite)
Mon regard porte très loin. Lentement d'autres horizons s'ouvrent à moi. Le sifflement des rapaces empêche le silence d'envahir les vallées. Le vent me transperce le ventre et me vide la tête. Je ne pense plus à rien. Je marche. Soudain tel un chaman, je me transforme encore. Je suis comme l'une de ces fleurs blanches en étoile sur le sol. J'accepte ma minuscule condition dans l'univers. Songe d'humilité d'un jour d'été. La toundra est un lieu sacré. Elle ne montre son plus beau visage qu'au marcheur déterminé. S'il croît en elle, elle viendra en lui, S'il la redoute elle le dévorera.
p 70
J'ai été conquise par la toundra, subjuguée par sa force, son austérité et sa sévérité. Nous avons tant de choses à nous dire encore que je ne puis en rester là. Mes barrages ont sauté - ces peurs qui me dominaient. Maintenant, je peux laisser l'eau s'écouler et me porter jusqu'au bord du monde, jusqu'à mon Nord tant aimé.
p 82
dernière de couverture:
Assis sur le plus grand gisement de gaz de la terre, menacés par les changements climatiques, les Nenets sont parmi les derniers autochtones à défendre un mode de vie ancestral au nord du cercle polaire.
Anstrid Wendlandt a nomadisé avec eux dans la toundra hostile que la folie des grandeurs soviétique a désespérément cherché à coloniser. Elle a partagé leur vie de longs mois, pour tenter de comprendre comment la culture nenets a survécu quand celle des Inuits de son pays le Canada a été dissoute dans le Whisky, le cholestérol et la social-démocratie.
le mystère des Nenets, leurs croyances et leurs coutumes invitent à penser qu'il reste encore quelques arpents de la planète où la beauté, la magie et le sacré sont à portée de main.
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le dernier Film de Gatlif... toujours du Gatlif...
toujours des gitans...
si "Latcho drom" a été pour moi, le meilleur
de ses films, celui-ci n'en reste
pas moins touchant...
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quelle que soit l'épreuve que nous ayons à vivre dans la vie, le plus important, c'est d'apprendre à la recevoir.... Rien n' est dû au hasard, rien n'est dû au destin, Nous construisons chaque jour notre lendemain. Que ce qui nous arrive soit bon ou catastrophique, relève toujours d'une construction mentale, où nous provoquons inconsciemment des situations qui nous font grandir... Si un esprit ne construit pas cet élémentaire acte de survie, et n'est pas capable de l'accepter, il ne peut que sombrer dans la folie. Le bien, le mal n'existent pas... il existe des différences, des alternances, des concordances des divergences... mais le bien et le mal, ne sont que les projections perverses d'une société qui cherchent à échapper à ses propres névroses... un archétype naïf et dangereux qui sert à détruire toute volonté d'émancipation...
il a grandi
l'arbre que j'avais planté
là
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